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Le blog des profondeurs...
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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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68, MON PÈRE ET LES CLOUS

Samuel BIGIAOUI - documentaire France 2019 1h24 -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

68, MON PÈRE ET LES CLOUSC'est une petite quincaillerie qui ne paie pas de mine, en plein cœur du Quartier latin, rue Monge. On y trouve tout ce qui est nécessaire pour bricoler au quotidien. Cette boutique est d'abord un havre d'humanité : on vient s'y ressourcer, y papoter pour se changer les idées, faire le plein de chaleur humaine avec un patron qui lui non plus ne paie pas de mine, mais est une source inépuisable d'étonnement. Qu'est-ce qui a pu pousser, il y a 30 ans, ce sympathique Jean à choisir de vendre des clous et qui s'apprête aujourd'hui à fermer boutique ? Militant de la gauche prolétarienne, engagé jusqu'au trognon, intellectuel diplômé de partout… il aurait pu prétendre à un rôle de premier de cordée, comme dirait l'autre.



Depuis, il n'a cessé de faire de ce lieu ordinaire un point de ralliement pour une humanité de proximité aussi diverse et riche que banale, aussi anonyme qu'attachante : un boucher trotskiste, un tireur d'élite russe qui a fui son pays, une immigrée croate, une bourgeoise… De tous les milieux, de tous les pays, de tous les âges. C'est son fils qui le filme, le poursuit de questions dans les recoins de son magasin, capte les échanges sans en modifier le cours…
Ici on parle cinéma, politique, bricolage, société. On y partage un café, les pâtisseries de fin de Ramadan. On y philosophe tout en brassant les petites contrariétés de base. Les meilleurs copains de Jean sont des vieux militants, intellectuels de haut vol ayant fait le choix d'une vie modeste, curieux de tout, toujours bienveillants, jamais amers. La poignée de salariés qui travaillent dans la boutique essuient une larme et racontent l'attachement au lieu, leur amitié pour Jean, le rôle qu'il a joué dans leur vie…
Il y a de la tendresse et de la fierté quand la caméra de Samuel regarde son père partir vers sa nouvelle vie, ne reniant rien de l'ancienne, une vie qui ne devait rien au hasard mais à des choix, faite de sens et nourrie de belles rencontres. Superbe !