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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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UN HAVRE DE PAIX

Écrit et réalisé par Yona ROZENKIER - Israël 2018 1h31 VOSTF - avec les trois frères Rozenkier : Yœl, Micha, Yona, Claudia Dulitchi, Miki Marmor...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

UN HAVRE DE PAIXLe cinéma est friand de réunions de famille, avec leur lot d'engueulades, de mises au point… et d'émotion également. Dans Un havre de paix, plusieurs éléments rendent encore plus explosives ces retrouvailles de trois frères (Itai, Yoav, Avishai) venus enterrer leur père. Nous sommes en 2006, dans un kibboutz près de la frontière libanaise, en proie donc avec la menace quotidienne de se prendre une roquette sur la figure… Et puis Avishai, le benjamin, doit partir à la guerre dans quelques jours – ce qu'on déjà connu ses deux grands frères. La tension est palpable, la peur aussi malgré la véritable préparation militaire dirigée par Itai. D'autant plus que Yoav avait fui le kibboutz pour Tel-Aviv, laissant à ses frères et à sa mère le soin de s'occuper d'un père moribond.

Un havre de paix n'est pas un film sur la guerre, ni directement sur Israël. Le film dénonce de manière plus universelle une société de la virilité qui nie la sensibilité, les failles et les traumatismes au profit d'une apologie de la force brute et du courage. Dans le contexte spécifiquement israélien, cette virilité exacerbée, dénuée de toute psychologie, trouve dans l'armée et dans la guerre sa meilleure expression. Il est question de rites de passage : petits, les enfants devaient braver les vagues et plonger dans une grotte sous-marine ; grands, c'est l'engagement dans Tsahal et le baptême du feu. Cet ode à la virilité archaïque se poursuit de génération en génération, avec l'aval passif des mères, et si on ne s'y soumet pas, on passe immédiatement pour un lâche. Avishai va devoir choisir : soit suivre Itai, le fils fidèle qui cherche à l'endurcir et aller se battre, soit tout abandonner et suivre Yoav qui s'est rebellé et a fui.

Tourné dans le kibboutz même où les frères Rozenkiel ont vécu, Un havre de paix est un film de famille – ce qui lui donne un supplément de force et de sincérité. (denizor, senscritique.com)