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YULI

Iciar BOLLAIN - Espagne/Cuba 2018 1h50 VOSTF - avec Carlos Acosta, Santiago Alfonso, Keyvin Martinez... Scénario de Paul Laverty.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

YULIDans les rues de La Havane, le tout jeune Carlos Acosta est le roi des compètes improvisées de breakdance. Son père Pedro, chauffeur poids-lourd, reconnaît le talent extraordinaire de son jeune fils, qu'il surnomme Yuli d'après le nom d'un dieu africain de la guerre. Même si Carlos ne veut absolument pas porter de collants et de ballerines, même s'il préférerait de loin devenir footballeur, son père l'inscrit au début des années 80 à l'École Nationale de Ballet de Cuba. Ce n'est pas une période facile mais Carlos apprend et progresse pour devenir un excellent danseur, et à 18 ans, il est appelé à l'English National Ballet. Suite à une blessure, il retourne à Cuba. Après des années entières consacrées à la danse il veut croquer la vie à pleines dents, mettant ainsi sa carrière en jeu… La réalisatrice Icíar Bollaín et le scénariste Paul Laverty (complice habituel de Ken Loach et scénariste de tous les films récents de son épouse Icíar Bollaín) racontent, avec en toile de fond l'histoire mouvementée de Cuba, les méandres d'une incroyable carrière qui mènera le danseur de la Havane au Royal Ballet de Londres. Carlos Acosta y sera le premier Roméo noir du ballet classique. Basé sur l'autobiographie du danseur, No way home, le récit part d'éléments du présent, surtout de la danse, avant d’évoquer le passé à travers des flashbacks. L’histoire se déroule ainsi sur trois époques qui s’enchevêtrent, chacune marquée par la présence d’un acteur différent. Pour le présent, c’est Carlos Acosta lui-même que l’on voit à l’écran, tandis que son enfance est incarnée par Edilson Manuel Olvera, et son adolescence par Kevyin Martínez.



On est emporté par la puissance qui émane des séquences de danse chorégraphiées par Maria Rovira et exécutées par des danseurs professionnels de premier plan. Yuli explore avec sensibilité la contradiction avec laquelle vit Acosta depuis l’enfance. La famille, surtout la figure du père (Santiago Alfonso), occupe une place primordiale pour le danseur, tiraillé entre son art et ses origines. Biopic lumineux et optimiste, porté par une passion déchirante,  Yuli retrace somptueusement le parcours hors du commun de cet enfant au talent grandiose, des rues cubaines aux plus grandes compagnies de ballet du monde.

« J’ai suivi des cours de danse classique dès l’âge de 9 ans. Dans mon quartier, mes copains me traitaient de pédé. Dans ce milieu, aussi pauvre que machiste, il aurait été normal que mon père voie la danse comme un truc d’homosexuels. Au contraire, c’est lui qui m’a poussé à devenir danseur. « Quand j’ai été expulsé du cours de danse pour indiscipline, j’ai été envoyé dans un internat de province. Là, je me suis senti abandonné de tous. J’étais le seul gamin que ses parents ne venaient jamais voir. La danse est devenue mon refuge, mon salut. « Le don, il vous est donné à la naissance, mais la force pour le développer, c’est la douleur qui vous la donne. La douleur de l’âme, et la douleur physique. Dans la danse, la douleur physique sert à façonner le corps, afin qu’il exprime ce qu’on veut. Je ne souhaite à personne d’endurer cette souffrance, ce sentiment de solitude. Mais c’est cette souffrance qui a fait naître en moi la colère et la passion. «  L’étoile de ma vie, c’est mon père. Sans lui, je serais devenu un voyou. La plupart de mes amis de Los Pinos où je suis né ont quitté Cuba sur un radeau, les autres sont en prison. Voilà à quoi j’étais destiné. Revivre mon passé, le jouer et le danser pour ce film, a été une expérience intense, douloureuse et apaisante. » carlos acosta