LA GAZETTE
(à télécharger au format PDF)

NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 7,50€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Séance avant 13h : 5€
Moins de 18 ans : 5€

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

Soutenez Utopia Palmer

Projection unique le samedi 13 juillet à 14h, suivie d’une rencontre avec le réalisateur Tony Gatlif. Rencontre animée par Oriane Jeancourt Galignani rédactrice en chef de la revue Transfuge.

LATCHO DROM

Tony GATLIF - France 1993 1h40 - avec les musiciens gitans d’Inde, d’Egypte, de Turquie, de Roumanie, de Hongrie, de Slovaquie, de France et d’Espagne...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LATCHO DROMPour entrer de plein cœur dans le film de Tony Gatlif, il convient de ne pas s’encombrer de bagages inutiles. Non, pour décoller avec Latcho drom, il ne faut se munir que de l’absolu nécessaire, du strict essentiel : ouverture d’esprit, appétit des sens, soif de découverte, désir d’aventure. Le projet de Tony Gatlif est magnifique : donner la parole à ceux qui ne l’ont pas. Cette parole est, en l’occurrence, musique. Nous allons donc traverser le temps et l’espace, le long du chemin millénaire qui mena les Roms du nord de l’Inde jusqu’aux rivages de l’Atlantique. La musique nomade évolue, et les noms changent : rom, halab, tzigane, gitan ou bohémien désignent les multiples visages d’un peuple unique. Les étapes se succèdent : l’Inde originaire, l’Égypte, la Turquie puis, au-delà du Bosphore et de Sainte-Sophie, la Roumanie, la Slovaquie, Auschwitz aussi… Et encore l’Allemagne, la France des Saintes-Maries, puis l’Espagne profonde. Le fil d’Ariane de cette longue route reste la musique, toute la musique. Elle surgit au travers des fêtes ou de brefs moments de halte, sur la route. Le spectacle est magistral, et emballant. Latcho drom est un superbe film musical et un vrai road-movie ancestral. Un peu la version originale du genre : bien avant Kerouac et les beatniks, bien avant les pionniers du nouveau monde, il y a eu d’autres nomades, d’autres aventuriers forcés et ignorés. Et, en tout premier lieu, ceux-là qu’on nomme, par excellence, les gens du voyage.

C’est là toute la force du film de Tony Gatlif, c’est tout l’honneur et le bonheur du cinéma que de perpétuer ce bouche à oreille du temps qui passe. On n’oubliera ni les pourpres et les safrans du Rajasthan, ni les larmes effacées sur le quai d’une gare d’Europe centrale, pas plus que la danse ô combien sensuelle des jeunes gitanes quelque part en Andalousie ou celle des vieilles femmes qui portent en elles la grâce ridée d’une tradition fertile…