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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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CONTRE TON COEUR

Teresa Villaverde - Portugal 2019 2h16 VOSTF - avec Alice Albergaria Borges, João Pedro Vaz, Beatriz Batarda, Clara Jost, Tomás Gomes...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

CONTRE TON COEURDans une banlieue portugaise, Marta (Alice Albergaria Borges, au visage inoubliable), lycéenne de 17 ans, tente de vivre son adolescence alors que ses parents traversent des difficultés sans précédent. Son père, Mario, au chômage et sans la moindre réponse de potentiels employeurs, tourne en rond entre les murs de leur appartement, se laissant dévorer par la frustration. Sa mère cumule deux emplois dans la journée et rentre à des heures indues, épuisée, sans pour autant parvenir à éponger toutes les factures. Se sentant étouffer, Marta prend la tangente, traîne dehors avec son petit copain, Joao, et sa meilleure amie, Julia. Chaque matin, l’adolescente retrouve un foyer qui ne cesse de se déliter, où tout vient à manquer, y compris l’électricité, coupée sans ménagement. Il n’y a pas jusqu’aux liens affectifs qu’atteignent les restrictions, sapant insidieusement et en profondeur la cohérence du foyer.

Contre ton cœur s’attache à cette famille de la classe moyenne comme à un système rendu instable, faisant de l’appartement l’épicentre d’une secousse qui se relaie ensuite dans le parcours personnel de chaque personnage. Chacun, enfermé dans une douleur incommunicable, se détache peu à peu des autres et prend sa propre ligne de fuite. Le film montre ainsi très clairement que le premier effet de la crise est de faire voler en éclats le temps commun, le temps partagé… Par une grande richesse de notations intimes, Teresa Villaverde cerne en creux une pression économique enfermant chacun dans un temps individuel hermétiquement séparé des autres.
Mettant au jour les douleurs muettes et enfouies, le cinéma de Teresa Villaverde peut sembler au premier abord d’une tristesse insondable. Mais il faut bien voir le mélange singulier de douceur et de douleur qui constitue en vérité l’essentiel de sa poésie. Par l’ouverture de ses cadres, la caresse de ses gros plans, la parcimonie des mouvements de caméra, la sérénité du montage, la cinéaste façonne des présences humaines d’un relief et d’une dignité bouleversants

(Alfonso Crespo, Sofilm)