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DERNIER NOËL AVANT LA FIN D’UN MONDE
Le croiriez-vous ? La bonne nouvelle – car il y en a une – est arrivée le 9 novembre dernier du Conseil d’État, qui a annulé le décret de dissolution du mouvement des Soulèvements de la terre. Pris en Conseil des ministres fin juin, le décret suivait de peu la tentative de requalification – ou ...

La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

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LAURA

Otto PREMINGER - USA 1944 1h28 VOSTF - avec Gene Tierney, Dana Andrews, Clifton Webb, Vincent Price... Scénario de Jay Drafter, Samuel Hoffenstein et Betty Reinhardt, d'après le roman de Vera Caspary.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LAURALaura, c'est une des œuvres de référence du film noir et pourtant Preminger bafoue presque les lois du genre, flirte avec le fantastique, privilégie le romanesque feutré, et compose surtout un personnage de femme aux antipodes des archétypes. Si Laura est fatale à bien des hommes, si elle leur fait perdre tout sens de la mesure, ce n'est pas par sa duplicité, par sa « garcitude », mais bien au contraire par sa pureté, la beauté limpide de son corps et de son âme. L'histoire commence comme une enquête policière classique : l'inspecteur Mark McPherson est chargé d'enquêter sur la mort de Laura Hunt, jeune publicitaire très courtisée. Routine, routine, McPherson interroge les proches de la victime, notamment Shelby Carpenter, son fadasse fiancé, et surtout Waldo Lydecker, chroniqueur mondain raffiné et cynique qui fut le Pygmalion de la jeune femme, dont la voix de dandy nous guide dans les méandres du film. À l'écoute des témoignages, l'inspecteur se laisse gagner par le charme de Laura Hunt, qui semble être assez fort pour vaincre la mort, qui agit par exemple à travers ce portrait envoûtant sur le mur de son salon.

C'est en y plongeant son regard, et peut-être un peu plus, que McPherson va s'endormir un soir de lassitude. Et il va être réveillé par… On s'arrête là, la suite est à découvrir avec ravissement, si vous avez la chance de n'avoir encore jamais vu le film. La construction de Laura est un régal d'intelligence et de fluidité. Flash-backs, points de vue multiples, voix off, Preminger tisse superbement une toile qui nous emprisonne, qui nous captive. Jamais il ne laisse le spectateur s'installer dans le confort de la certitude : ce qu'il croit apprendre est aussitôt remis en question par une nouvelle vérité tout aussi valable que la précédente. Et c'est pourquoi Laura intrigue et fascine de bout en bout.