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Séance unique le jeudi 19 septembre à 19h30 suivie d’une rencontre avec le cinéaste Florent Marcie.

TOMORROW TRIPOLI

Florent MARCIE - documentaire France 2019 2h53 -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

TOMORROW TRIPOLIAux premières heures de la révolution libyenne, pendant que le monde entier a les yeux rivés sur Benghazi, un petit groupe d’insurgés défie la dictature à l’autre bout du pays, dans les montagnes du Nefoussa. Coupés du reste du monde, assiégés par l’armée de Kadhafi, les montagnards vont, contre toute attente, infliger une série de revers aux troupes du régime, jusqu’à parvenir aux portes de Tripoli.
De la guérilla du djebel au rivage de la Méditerranée, Tomorrow Tripoli relate le combat de ces hommes emportés par le tourbillon révolutionnaire. Après la Tchétchénie où en 1996 Florent Marcie a réalisé Itchkéri Kenti dans Grozny détruite, puis l’Afghanistan, Tomorrow Tripoli est le troisième volet d’une fresque au long cours, consacrée aux hommes dans la guerre.

Et de la guerre, il y en a dans Tomorrow Tripoli. De stupéfiantes scènes de combat, et de ces moments si caractéristiques du conflit libyen : les incessants tirs en l’air pour fêter les victoires, l’improvisation souvent totale côté rebelles, ou la faible résistance des forces pro-Kadhafi.
Depuis Zintan, le « pays des cavaliers », les rebelles marchent sur Zawiyah, nœud stratégique en bord de mer, qui ouvre les portes de la capitale. Dans ce pays de désert, la progression se fait par de grands bonds en avant, d’une ville à l’autre. On s’arrête quand on fait face à une trop forte résistance - souvent juste une poignée de snipers et de mercenaires africains - et on se jette un peu n’importe comment dans la bataille aux cris d’Allah wakbar…

Le spectateur suit, sur un mode intimiste et via une galerie de portraits, l’épopée de ces « thuars » (révolutionnaires), au hasard des rencontres de Florent Marcie. Il y a Mousa, pilote démissionnaire de l’armée de l’air, qui vit « comme un misérable à cause de Kadhafi ». Milad l’ancien, notable et amoureux des lettres françaises, qui lit dans le texte les odes à la liberté de Jean-Paul Sartre « sous l’occupation allemande ». Et puis surtout, Cheikh Madani, vieux paysan-soldat intrépide et insaisissable, adoré de ses hommes, et dont on assiste à la poignante agonie sur un lit d’hôpital.

Entre les séquences surréalistes de la télévision officielle, où une présentatrice fustige ces rebelles « venus des cavernes » et brandit son revolver, on sourit à l’un des slogans préférés des insurgés : « Dégage le frisé ! ».
Et de cette épopée, on pressent déjà les racines du chaos à venir comme le résume Florent Marcie : « C’est un film sur l’énergie révolutionnaire, l’histoire d’une locomotive que l’on ne pourra plus arrêter ».(Avec l’aide de l’Obs)