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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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TOUT EST POSSIBLE : the biggest little farm

John CHESTER - documentaire USA 2019 1h22 VOSTF - avec la famille Chester...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

TOUT EST POSSIBLE : the biggest little farmC’est sans conteste un documentaire mais il faut vraiment se le répéter pour s’en convaincre pendant la projection : on est en plein coeur d’une action tendue, palpitante, un vrai film d’aventure ! La puissance de ce film tient à l’art de la narration, le réalisateur est un véritable conteur de sa propre vie. Il y insuffle juste ce qu’il faut de suspense, d’émotions sans jamais qu’elles ne débordent. S’il partage une part intime, il le fait avec une telle dignité et une telle classe que rien n’est pesant.

Les premières images sont saisissantes. Un incendie violent dévaste la campagne californienne. Face aux flammes immenses, des hommes, des bêtes, des arbres… fragiles et démunis. Malgré tous les efforts déployés, des fermes entières sont menacées d’être balayées de la carte. Tous retiennent leur souffle. Ce jour-là, Apricot Lane, le domaine de Molly et John Chester, sera épargné. Ouf ! Mais que sont donc venus faire ces deux citadins dans cette galère ? L’aventure démarre huit ans plutôt. Nos deux amoureux gagnent à l’époque bien leur vie, Molly grâce à ses talents de cuisinière blogueuse, John en tant que documentariste, photographe animalier pour la presse. Ils coulent des jours paisibles et confortables. C’est un coup de foudre qui va venir bousculer le cours de leur existence. Lors d’un reportage, John rencontre Todd. Tous deux tombent irrémédiablement en amour. John ne peut que ramener sa conquête à la maison. Quand il la présente à Molly, elle est conquise à son tour par les grands yeux bleus du doux chien aux poils d’ébène. Pas de scène de couple donc, Todd est adopté, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes… Sauf pour les voisins de leur minuscule
immeuble ! Car s’il y a bien un truc que Todd déteste, c’est rester seul et il le fait savoir en hurlant à la mort !



Après quelques avertissements, le trio finira par se faire expulser. Les Chester y verront le signe d’un nouveau départ. Ce n’est pas un simple pavillon de banlieue qu’ils vont offrir à Todd, mais un terrain de 300 hectares ! Voilà nos cultivateurs en herbe, dont l’expérience se résume à faire pousser des tomates sur un balcon, en train de convaincre banquiers et copains de leur prêter quelques milliers de dollars pour se reconvertir dans l’agriculture : c’est simple, ils ont lu des bouquins sur le sujet ! Autant dire que c’est pas gagné ! Mais Molly et John ne sont pas du style à baisser les bras. Les voilà à la tête d’une terre aride à en tirer la langue, un sol épuisé sur lequel personne ne parierait, mais à portée de leur bourse. Et c’est là que commence la véritable épopée, celle de la reconquête d’un territoire par la vie. John nous la conte avec sa voix enjouée, ses mots drôles et touchants, ses images splendides. On entre dans l’intimité des animaux. On est étonnés par l’histoire du coq amoureux d’une truie (Emma). Inquiets pour l’agneau bicolore orphelin rejeté par les siens. Émerveillés par les naissances en direct, le vol d’un colibri. Dépités par les ravages des nuisibles et des coyotes. C’est aussi prenant qu’un roman feuilleton.

Les cinq premières années seront rudes, pleines de déboires, d’incertitudes… De son propre aveu, le réalisateur doute du succès, se refusant à tout angélisme, à tout prosélytisme. Puis progressivement l’étroite collaboration tant espérée avec la nature se met en place, sans herbicide, ni pesticide, ni assassinat de souris… Nul besoin de grands discours, la manière dont tout bourgeonne, explose, la biodiversité retrouvée sont la plus belle démonstration. Si une grande petite ferme ne peut à elle seule reverdir le blason de la planète, elle peut y contribuer !