DERNIER NOËL AVANT LA FIN D’UN MONDE
Le croiriez-vous ? La bonne nouvelle – car il y en a une – est arrivée le 9 novembre dernier du Conseil d’État, qui a annulé le décret de dissolution du mouvement des Soulèvements de la terre. Pris en Conseil des ministres fin juin, le décret suivait de peu la tentative de requalification – ou ...
La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...
LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...
Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...
(FIVE FINGERS) Joseph L. MANKIEWICZ - USA 1951 1h48 VOSTF - avec James Mason, Danielle Darrieux, Michael Rennie, Walter Hampden... Scénario de Michael Wilson (mais surtout de Mankiewicz lui-même, bien qu'il ne soit pas crédité au générique), d'après le roman de L.C. Moyzisch.
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Le génial Joseph L. Mankiewicz nous offre un film d'espionnage à la Graham Greene, ou à la John Le Carré, supérieurement intelligent et subtil, ironique jusqu'au vertige. L'ironie est même le sujet profond de L'Affaire Cicéron : ironie du destin, de l'histoire, de la condition humaine, des désirs et des ambitions. La vision du monde proposée par le film est pour le moins désenchantée, comme souvent chez Mankiewicz, mais elle est exprimée avec un brio et une saveur qui assurent un plaisir fou au spectateur, même s'il est parfaitement conscient de la noirceur fondamentale de l'œuvre.
Evocation libre mais documentée de la destinée d'un des plus célèbres espions de la Seconde Guerre Mondiale, sur laquelle plane bien des mystères non résolus, L'Affaire Cicéron commence en mars 1944 à Ankara, ville neutre où tous les pays belligérants sont représentés.
Diello, valet de chambre à l'ambassade d'Angleterre, prend contact avec Moyzisch, qui travaille à l'ambassade d'Allemagne, et propose de lui fournir, moyennant finance, les photographies de documents ultra-secrets. D'abord dubitatifs, les Allemands sont surpris par la qualité de la première « livraison » de Diello et décident de l'utiliser régulièrement. Son nom de code sera « Cicéron ».
Parallèlement, Diello s'associe pour ce travail de l'ombre avec son ancienne patronne, la comtesse Staviska. C'est ensemble qu'ils projettent de s'enfuir lorsque des agents de l'Intelligence Service arrivent à l'ambassade d'Angleterre pour enquêter sur les fuites d'informations qui s'y produisent. Mais au jeu de la trahison et du faux-semblant, la partie n'est jamais gagnée…
James Mason est prodigieux : élégant, hautain, amoureux de lui-même, savourant ses propres machinations à la fois comme spectacle, comme jeu intellectuel et comme moyen de dominer les autres…