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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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GHOST TROPIC

Bas DEVOS - Belgique 2019 1h25 - avec Saadia Bentaïeb, Maaike Neuville, Stefan Gota, Cedric Luvuezo, Willy Thomas, Nora Dari...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

GHOST TROPICIl y a ici des rires, peut-être les mieux sentis qu’on ait entendus depuis longtemps au cinéma, quand le réalisateur présente Khadija, l’héroïne du film, remarquablement interprétée par Saadia Bentaïeb. Khadija, une femme de ménage d’origine maghrébine en fin de cinquantaine, profite d’une pause café avec ses camarades, qui se racontent des histoires. Quelque chose d’amusant a été dit, et la joie est chaleureusement partagée par cette communauté de gens de milieux ethniques différents, dans cette métropole européenne de taille moyenne qui semble vraiment à des lieues d’être un enfer.

Khadija finit son service du soir et prend le métro pour rentrer chez elle. Elle s’assoupit et elle se réveille au terminus, assez loin de chez elle pour appeler l’endroit « l’autre bout de la ville ». Ce dernier métro ne lui laisse comme alternative que de marcher dans l’inconnu, dans la nuit, pour rejoindre son domicile.

Il fait froid, elle est fatiguée et au fil de son trajet, elle va rencontrer ceux qui vivent (ou qui meurent) la nuit. Elle va aider certains, se faire aider par d’autres et finira par arriver chez elle au petit matin.
La nuit ne porte pas avec elle les poncifs cinématographiques habituels : pas de peur de l’autre, pas d’ombres malveillantes, pas de courses poursuites folles mais des rires, de la poésie, un espace serein où l’on peut respirer et presque se reposer, un espace de douceur là où certains pourraient croire trouver l’enfer, même si la douleur ne peut être ignorée.
Ici, c’est le parcours et pas la destination qui compte. En chemin, à travers une ville glacée l’hiver, elle va rencontrer un certain nombre de gens de différents moyens, milieux et origines, qui s’avèrent tous tout à fait humains. La nuit de Khadija durera pour nous une heure vingt-cinq minutes, nuit filmée par Bas Devos sans pathos et avec délicatesse et une grande humanité.
La ville est dépeinte tantôt avec réalisme, tantôt comme un espace onirique. Il y a dans Ghost Tropic une émouvante vibration poétique, où la retenue et le minimalisme ouvrent la porte à quelque chose de plus grand.
(avec l’aide de Jan Lumholdt, Cineuropa)

« Au fil du film, Khadija rencontre une série de personnes. Elles ont toutes en commun avec elle une vie en bas de l’échelle sociale. Un sans-abri, un vigile, des migrants, une pompiste, le gérant d’un magasin de nuit et une infirmière de nuit. Leurs rencontres sont parfois sans paroles, voire de simples observations. Il arrive que des conversations se nouent. Mais il apparaît rapidement que le périple de Khadija est légèrement surréel. D’ordinaire, cette femme timide ne s’engagerait jamais dans de telles rencontres. Mais les circonstances l’y obligent et elle semble les considérer comme une chance. Le retour chez elle devient pour elle une petite révolution. Un tournant. Un bond dans l’inconnu. » Bas DEVOS