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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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CLUNY BROWN

(La Folle ingénue) Ernst LUBITSCH - USA 1946 1h40 VOSTF - avec Jennifer Jones, Charles Boyer, Peter Lawford, Helen Walker... Scénario de Samuel Hoffenstein et Elizabeth Reinhardt, d'après le roman de Margery Sharp.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

CLUNY BROWNTout commence par un évier bouché qui sent atrocement mauvais. De quoi gâcher la réception que donne le très élégant Hilary Ames en l’honneur de la très distinguée Betty Cream, qui ne va pas chez n’importe qui. C’est dimanche et le plombier se fait attendre… Mais voilà qu’on sonne à la porte. Son sauveur à molettes, espère le très soulagé Hilary. Déception : le visiteur est Adam Belinski, un curieux pique-assiette à la langue bien pendue. Nous apprendrons que c’est un réfugié politique tchèque, un intellectuel victime du nazisme : nous sommes en Angleterre, à la veille de la Seconde Guerre mondiale… Quoiqu’il en soit, ce Belinski ne fait pas du tout l’affaire du très soucieux Mister Ames : le tchèque bavard n’entend rien à la plomberie, sa spécialité semblant bien l’insolence vacharde…

Sur ces entrefaites déboule la très ravissante Cluny Brown, que le très désagréable Ames accueille sans aménité aucune : encore une raseuse ! Hilary a tort, Cluny va lui sauver la mise ! Car elle est la nièce du plombier arlésien, qu’elle remplace dès qu’elle en a l’occasion : elle adore résoudre les problèmes de tuyauterie… Et elle s’attaque sur le champ aux embarras du très abasourdi Hilary, avec une efficacité qui n’a d’égale que sa grâce à l’ouvrage, nous irons même jusqu’à dire sa sensualité dans l’action… Et voilà, c’est parti. Cette séquence d’ouverture brillantissime met en scène ceux qui vont devenir les personnages principaux d’une intrigue aux multiples et savoureux rebondissements : Cluny Brown et Adam Belinski bien sûr, qui sont faits l’un pour l’autre, ça saute aux yeux.

Lubitsch brode en virtuose un marivaudage hilarant, et brocarde gaillardement les tabous culturels et sociaux de la bonne société anglaise, semant avec délectation de multiples sous-entendus érotiques qui tissent des liens inattendus entre la plomberie et la sexualité, considérées l’une et l’autre comme deux des beaux-arts…