LA GAZETTE
(à télécharger au format PDF)

NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 7,50€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Séance avant 13h : 5€
Moins de 18 ans : 5€

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

Soutenez Utopia Palmer

LE SOMMET DES DIEUX

Patrick IMBERT - film d'animation France 2020 1h30 - Scénario de Magali Pouzol, Patrick Imbert et Jean-Charles Ostorero, d’après le roman graphique de Jiro Taniguchi et Baku Yumemakura. Pour les enfants à partir de 12 ans. Splendide film d’animation plutôt pour adultes mais visible en famille.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LE SOMMET DES DIEUXLa morale de l’histoire nous brûle les lèvres, tant il serait tentant de la dévoiler. Mais… ce serait fort égoïste de déflorer la belle réflexion universelle qui transcende le contexte de l’alpinisme, la soif d’exploits. Ce film à sensations, prenant, nous conduit tant sur les cimes des montagnes que dans les profondeurs de l’âme de l’humanité, d’une certaine humanité du moins, constituée de têtes brûlées prêtes à tout sacrifier pour atteindre d’inaccessibles pinacles. Quel autre animal que l’homme choisirait de se mettre en péril sciemment, sans y être acculé, juste pour monter plus haut que ses congénères ? Peut-être est-ce la clef de l’étrange fascination qu’exercent sur nous ces êtres prêts à tout risquer, à troquer le confort, la chaleur d’un entourage contre la froide solitude d’une paroi imprenable et glaciale où la mort les attend au tournant. N’y a-t-il pas dans ces actes d’abnégation plus que la simple poursuite de l’excellence ? Un besoin plus impérieux, un déterminisme mystérieux ? Il y a une forme de grandeur magnifique dans ces actes insensés, qui ne sont inféodés à aucune réelle utilité sociale, lucrative… Des actes « gratuits » ou presque tant leur bénéfice n’est jamais à la hauteur des sacrifices consentis ou, plutôt, choisis.

Notre affaire aux contours vertigineux débute dans les années 1990 à Katmandou, dans un de ces bars (sur)peuplés d’expatriés hâbleurs venus se délasser après une journée de labeur en solitaire. Fukamachi, reporter photographe pour un grand journal nippon, s’y fait aborder par un drôle de type qui cherche à lui vendre l’affaire du siècle : l’appareil photo de George Mallory et Andrew Irvine, alpinistes disparus 70 ans plus tôt en essayant de conquérir l’Everest. Une pièce à conviction majeure, qui pourrait résoudre l’énigme restée en suspens : les deux comparses réussirent-ils leur ascension, furent-ils les premiers à fouler le sommet tant convoité ? Celui qui en apporterait des preuves pourrait réécrire un pan de l’histoire de l’alpinisme moderne. Le genre de scoop capable de propulser une carrière. Évidemment la proposition semble trop belle, le type qui la fait a l’air trop filou pour être honnête et Fukamachi ne tombe pas dans un tel panneau. Mais quelques instants plus tard, une étrange rencontre avortée va bouleverser le cours de sa routine… Dans une ruelle sombre, il pense reconnaitre Habu Jôji, un brillant grimpeur rendu célèbre plus par les mystérieuses circonstances de sa disparition que par ses exploits. Quand notre journaliste le hèle, l’homme s’efface dans la nuit. Voilà de quoi piquer la curiosité de Fukamachi. Est-ce bien Habu Jôji qu’il a aperçu ? Et qui était réellement ce dernier ? Pourquoi celui qui avait un avenir si prometteur s’est-il littéralement volatilisé ? Fukumachi n’aura de cesse de comprendre son parcours, ses motivations. Il va s’engouffrer dans une enquête qui va le hanter de façon obsessionnelle, le pousser jusqu’à des actes extrêmes auxquels il était peu préparé…

Le dessin ultra-réaliste, de pure beauté, nous transporte sur les crêtes immaculées, hors de portée du commun des mortels, dans les pas de ceux qui accomplissent prouesse sur prouesse, parfois dans la quasi indifférence générale. Avec eux l’on va frémir, vibrer. L’animation va là où une équipe de tournage aurait toutes les peines du monde à aller, rend vivante l’ambiance d’une époque, sa reconstitution, donne lieu à une mise en tension palpitante.