LA GAZETTE
(à télécharger au format PDF)

NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 7,50€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Séance avant 13h : 5€
Moins de 18 ans : 5€

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

Soutenez Utopia Palmer

I COMETE

Écrit et réalisé par Pascal TAGNATI - France 2021 2h08 - avec Jean-Christophe Folly, Pascal Tagnati, Apollonia Bronchain Orsoni, Davia Benedetti...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

I COMETEC’est l’été, les vacances. Sur la place du village, quelques personnes végètent à l’ombre assises sur les marches de l’église, discutant avec l’accent et des expression du coin. Dans cette image d’Épinal de torpeur méditerranéenne, il y a pourtant déjà un léger couac. Leur brève conversation prend des virages un peu fous et avant que la nonchalance estivale reprenne le dessus dans un rire, on aura aperçu un bref éclat de nervosité, comme une pensée négative déjà envolée à peine a-t-elle traversé l’esprit. Aucune ombre ne semble pourtant planer sur ce village corse qui a tout d’un coin de paradis. Discrète et élégante, la mise en scène vient encadrer la placidité magnétique des paysages boisés, si bien que dans les scènes d’intérieurs, la moindre fenêtre ouverte sur un arbre a déjà quelque chose d’émouvant et magique.



Mais la carte postale se trouble. La chaleur humaine qui anime ces différentes scénettes se fait plus intense : analyse de l’identité d’un club de foot, rivalités de cours de récrés, blagues de cul reloues… sous des apparences banales, chaque discussion vire au cul-de-sac, à l’échauffement des esprits. Comme une alarme impossible à éteindre, ce qui finit toujours par revenir dans ces conversations, ce sont des codes masculins qui s’imposent sans nuance, une fierté bravache et toxique faite d’affrontements bruts et de microagressions homophobes. Ce qui se réveille, c’est la claustrophobie d’une mentalité insulaire, une absence de remise en question qui donne à cet éden des airs de prison.
Pascal Tagnati parvient à exposer cette tension sous-jacente sans jamais montrer de réelle violence à l’écran et sans charger son écriture de raccourcis faciles… Tagnati a trouvé une distance singulière mais idéale pour traduire l’ambivalence empoisonnée de cette communauté et pour révéler avec une finesse intranquille les violents mystères qui se cachent derrière nos quotidiens.

(G. Coutaut, lepolyester.com)