LA GAZETTE
(à télécharger au format PDF)

NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 7,50€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Séance avant 13h : 5€
Moins de 18 ans : 5€

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

Soutenez Utopia Palmer

TROIS MILLE ANS À T’ATTENDRE

George MILLER - Australie 2022 1h49 VOSTF - avec Tilda Swinton, Idris Elba, Aamito Lagum, Nicolas Mouawad, Ece Yüksel, Matteo Bocelli... Scénario de George Millet et Augusta Gore (sa fille), d’après la nouvelle d’Antonia Susan Byatt, Le Djinn dans l’œil-de-rossignol.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

TROIS MILLE ANS À T’ATTENDRESept ans après le stupéfiant Fury road, le sommet de sa saga Mad Max – sommet peut-être provisoire puisqu’on annonce la sortie prochaine (2024 ?) de Furiosa, retraçant la jeunesse de l’héroïne impériale qui vole la vedette à Max –, George Miller s’offre – et nous offre – une parenthèse enchantée avec Trois mille ans à t’attendre, une sorte de conte des mille et une nuits que le réalisateur australien présente comme un « anti-Mad Max ».
Il est vrai qu’on est loin du néo-western furibard et pétaradant. Si le récit est constitué d’un millefeuille de vertigineux flashbacks à travers des milliers d’années d’histoire, le présent de sa narration se déroule presque entièrement dans le confort d’une chambre d’hôtel stambouliote. Celle-ci est occupée par Alithea (Tilda Swinton), une universitaire introvertie, experte en mythologie. Un jour, elle achète une fiole dans laquelle est emprisonné un Djinn millénaire (Idris Elba) qui lui offre de réaliser ses trois vœux les plus chers. Mais Alithea a lu suffisamment de récits issus de toutes les mythologies pour savoir que la concrétisation de ses souhaits risquerait bien de n’entraîner que le malheur : elle repousse donc au maximum l’échéance, pressant le génie de lui conter son histoire.


Le film se détourne donc dans un premier temps de l’enjeu que représentent ces vœux pour se concentrer sur un récit, façon Shéhérazade, des mésaventures passées du Djinn. Ce qui jaillit de cette lampe à fictions, c’est dans un premier temps davantage le plaisir ludique du conte que celui de la réalisation des désirs. La rencontre entre le génie et l’universitaire est aussi celle d’un corps gorgé de muscles et de fantasmagories kitsch et bigarrées, avec celui asséché par la solitude et la disparition de la magie au profit de la science.
Évoquant au passage l’irruption du Covid et la façon dont l’épidémie a donné à la science les pleins pouvoirs pour gouverner nos vies, le film est un plaidoyer pour la puissance des mythes et leur infinie séduction.

Adapté d’une nouvelle de la grande écrivaine britannique A.S. Byatt, Trois mille ans à t’attendre nous entraîne dans une suite débridée d’images surréalistes, entre Dali et Magritte, et d’hypothèses philosophiques autour de trois mille ans de civilisations, orientales plutôt qu’occidentales. Ce qui s’y joue a profondément à voir avec la croyance dans les histoires qu’on se raconte pour surmonter la grisaille du réel.


(merci à lesinrocks.com et à Positif)