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Crève La Taule 84
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La Ménardière : un habitat partagé en construction…
À Bérat, à mi-chemin entre l’Ariège et Toulouse, la Ménardière est un beau domaine aux multiples possibilités. Acquis en 2019 par une douzaine de personnes au bord de la retraite qui refusaient le destin peu folichon, que nos sociétés réservent à leurs vieux : ni solution privée au coût e...

Vidéo en Poche, c'est fini
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

LA VOIE DES SAMOURAÏS

Également au programme

THE DRIVER

Écrit et réalisé par Walter HILL - USA 1978 1h31 VOSTF - avec Ryan O’Neal, Isabelle Adjani, Bruce Dern, Ronee Blakley... Projection numérique - Version restaurée.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

THE DRIVERLos Angeles. Dans cet espace indéfini, déroulant ses blocks géométriques tel un échiquier géant, le meilleur chauffeur à gages de la ville se fait prendre en chasse par un flic obsessionnel. Animés tous deux par une quête chimérique de perfection, ils s’enfoncent dans une compétition malsaine alors qu’une femme entre dans la vie du chauffeur pour tenter de lui dérober le butin de son dernier contrat.
Après une brève carrière de scénariste (pour Peckinpah entre autres), Walter Hill fut un des cinéastes américains les plus remarquablement singuliers de la seconde moitié des années 70. Pour preuve, The Driver, son second film, scintille comme un diamant noir à l’heure où Hollywood célébrait avec Star Wars l’avènement du divertissement régressif et spectaculaire. Véritable réanimation du Film Noir américain des années 40 passé à la moulinette européenne (Bresson et Melville sont les influences assumées de Hill), le cinéaste se sert d’une intrigue prétexte pour orchestrer une sorte de ballet immobile, une partie d’échec mentale, entre trois archétypes anonymes (le chauffeur, le flic, la joueuse) seulement mus par leurs névroses respectives ou par une destinée morbide qu’ils semblent désirer plus que subir. Sous le ciel nocturne d’une mégapole déserte, ces trois fantômes se cherchent, se croisent, s’évitent, dans une partie jouée d’avance et dont les courses-poursuites automobiles – parmi les plus impressionnantes jamais tournées – les mènent de plus en plus sûrement vers leur fin. Dans un monde vidé de substance, tout mouvement n’est qu’une fuite en avant, semble nous dire Hill, et il convient donc de le faire avec grâce, pour la seule beauté du geste.
Objet fantasmatique, pur film de mise-en-scène, The Driver est une réussite étourdissante, Hill parvenant à marier avec une grâce et une subtilité déconcertantes l’épure Bressonienne et la vigueur du cinéma d’action américain pour un résultat aux confins de l’abstraction. Nicolas Winding-Refn s’en souviendra trente ans plus tard pour Drive, quasi-décalque de ce Driver à la beauté et à la puissance de fascination toujours intactes. (B Grimault, Monoquini)