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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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AFTERSUN

Écrit et réalisé par Charlotte WELLS - GB / USA 2022 1h42 VOSTF - avec Paul Mescal, Frankie Corio, Celia Rowlson-Hall, Sally Messham... Festival du Film américain de Deauville 2022 : Grand Prix et Prix de la Critique.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

AFTERSUN« La pression pèse sur moi / Pèse sur toi, aucun homme ne demande ça
Sous pression, ça fait s’écrouler un immeuble / Ça divise une famille en deux (…) C’est la terreur de savoir de quoi est fait ce monde / À regarder des bons amis crier : laissez-moi sortir !
Je prie pour que demain soit pour moi un jour meilleur (…) La folie rit sous pression, nous craquons.
Ne pouvons-nous pas nous accorder une dernière chance ? Pourquoi ne pouvons-nous pas donner à l’amour cette dernière chance ? Sous pression, sous pression, pression » Under Pressure, chanson de David Bowie et Queen.

Pour ne pas déflorer le climax du film, on ne vous dévoilera rien du lien qui existe entre cette chanson inoubliable du duo unique entre Freddie et David et ce film en partie autobiographique d’une jeune réalisatrice irlandaise adoptée par New York… Commençons par dire que rarement un film, pourtant d’une grande simplicité apparente, aura autant fait rire et pleurer à la fois le rédacteur de ces lignes. Un film incroyablement juste et sensible sur la paternité, sur la relation père-fille, sur la force et la fragilité de ce lien, sur les efforts qu’il exige, sur les erreurs qui le mettent en danger… Nous sommes dans les années 90. Calum, la petite trentaine et fraîchement londonien, a pris une semaine de vacances avec sa fille de 11 ans, l’espiègle et impertinente Sophie, dans un de ces hôtels « all inclusive » qui défigurent la côte touristique turque et vers lesquels se précipite chaque été une clientèle massivement britannique. Entre la préadolescente et le (trop) jeune père beau gosse que l’on prend parfois pour le grand frère, le contrat est clair : l’objectif est de s’amuser le plus possible entre les piscines, la mer d’azur, le buffet à volonté et les nombreuses animations proposées par ce genre d’établissement. On comprend rapidement que les parents sont séparés, que Sophie vit avec sa mère en Écosse et que Calum a bien l’intention de profiter à 200 % de ces petits moments privilégiés avec sa fille avec qui il entretient une complicité quasi juvénile sur un mode parent / copain…



Alors entre bronzette, blagues faites aux autres ados à la piscine, premières plongées magiques dans les fonds riches en poissons de la Méditerranée et ébauche de découverte des premiers sentiments amoureux pour un gentil garçon un peu bouboule rencontré à la salle de jeux vidéos, le film prend des tonalités estivales et légères. Une ambiance renforcée formellement par les images du caméscope que Sophie utilise sans modération, filmant tout et n’importe quoi mais surtout son père, à qui elle pose une foule de questions… Mais derrière les images solaires, derrière les couleurs magnifiques des paysages turcs, on devine peu à peu chez ce père au comportement volontiers fantasque et inconstant une faille indéfinissable. Et peu à peu la mélancolie et une forme d’angoisse s’installent, et c’est toute la délicatesse avec laquelle la réalisatrice passe de la légèreté à la gravité qui fait de ce film une merveille bouleversante. Aftersun doit aussi beaucoup à l’imparable duo que forment Paul Mescal, formidable pour incarner autant la tendresse que les aspects sombres de son personnage, et la jeune Frankie Corio, géniale d’intelligence et de drôlerie. Une double révélation pour un film qui en est une lui-même, et de taille, une première œuvre récompensée pas moins de 42 fois dans les festivals internationaux !