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Le blog des profondeurs...
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Crève La Taule 84
@page { size: 21cm 29.7cm; margin: 2cm } p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 115%; background: transparent }“On nous dit que les prisons sont surpeuplées. Et si c’était la population qui était suremprisonnée ?” Michel Foucault@page { size: 21cm 29.7cm; margin: 2cm } p { marg...

ENSEIGNANTES, ENSEIGNANTS ! Vous pouvez organiser des séances scolaires en matinée.
Nous pouvons organiser des séances à la carte pour vos classes, en matinée. Vous trouverez une liste des films programmables sur notre site internet, rubrique « Jeune public et scolaires »/ “D’AUTRES FILMS POUR LES SCOLAIRES”  Pour les maternelles : Zébulon l...

La Ménardière : un habitat partagé en construction…
À Bérat, à mi-chemin entre l’Ariège et Toulouse, la Ménardière est un beau domaine aux multiples possibilités. Acquis en 2019 par une douzaine de personnes au bord de la retraite qui refusaient le destin peu folichon, que nos sociétés réservent à leurs vieux : ni solution privée au coût e...

Vidéo en Poche, c'est fini
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

ASHKAL, L’ENQUÊTE DE TUNIS

Youssef CHEBBI - Tunisie / France 2022 1h31 VOSTF - avec Fatma Oussaifi, Mohamed Houcine Graya, Rami Harrabi, Hichem Riahi... Scénario de Youssef Chebbi et François-Michel Allegrini. Quinzaine des Cinéastes, Festival de Cannes 2022 • Trois prix au Cinemed (Festival du cinéma méditerranéen) de Montpellier 2022 : Antigone d’or du Meilleur film, Prix de la critique, Prix de la Meilleure musique. Musique originale de Thomas Kuratli.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

ASHKAL, L’ENQUÊTE DE TUNISPolar fascinant, à la lisière du fantastique, Ashkal déroule une enquête au cœur d’un immeuble en chantier des Jardins de Carthage, quartier de Tunis promis à un essor bourgeois, mais dont les constructions furent stoppées net après la Révolution de jasmin et la chute de Ben Ali. Dans les entrailles grises d’un des bâtiments abandonnés est retrouvé un premier corps calciné. Puis un deuxième… Début d’une épidémie d’immolations étranges, dont deux flics – Fatma et Batal -–tentent de démêler la cause, au sein d’une institution policière gangrenée par la corruption. Suicides ? Meurtres ? Piste terroriste ou tueur isolé ?

Youssef Chebbi s’empare ici des codes du film noir autour de cette enquête policière menée par deux personnages antagoniques, aux énergies distinctes : d’un côté le policier massif désenchanté qui tente maladroitement de trouver sa place dans une police ultra corrompue tout en pensant à sa famille chez lui, et de l’autre côté une jeune inspectrice, issue par son père d’un milieu aisé, qui défend les Droits de l’Homme et qui souhaite faire changer la société en se plongeant au plus près de la réalité. La jeune femme qui poursuit ses enquêtes comme des obsessions est une profonde solitaire, qui souffre beaucoup à s’intégrer dans des milieux sociaux qui la rejettent.

Loin des conventions de la fiction policière classique, l’investigation elle-même devient une errance nocturne, un retour obsessionnel dans des lieux déserts, carcasses à ciel ouvert filmées comme des divinités de béton, énigmes géométriques, où se perdent les personnages… Le réalisateur choisit de s’échapper du réel pour suggérer, en longs plans hypnotiques, la contagion d’une violence pure, incandescente, incompréhensible, mais habilement instrumentalisée par le pouvoir pour légitimer d’autres violences. Dans la société en transition évoquée par Youssef Chebbi, l’« épreuve du feu », brandie comme un motif obsédant et hautement symbolique (la Révolution de jasmin a débuté par l’immolation d’un vendeur de fruit et légumes), reste pourtant, de bout en bout, nimbée d’un persistant mystère. Où se situe le mal  ? Comment nait-il  ? Brillante métaphore, aux interprétations multiples, ce premier film d’une beauté sombre et d’une maîtrise formelle étonnante maintient une tension permanente
(merci à Télérama et Médiapart)