LA GAZETTE
(à télécharger au format PDF)

NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 7,50€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Séance avant 13h : 5€
Moins de 18 ans : 5€

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

Soutenez Utopia Palmer

LE SALON DE MUSIQUE

(JALSAGHAR) Écrit et réalisé par Satyajit RAY - Inde 1958 1h40 VOSTF - avec Chhabi Biswas, Padma Devi, Pinaki Sen Gupta, Gangadapa Bose... D'après la nouvelle Jalsaghar, de Taraschankar Barnerjee.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LE SALON DE MUSIQUEQuel bonheur de (re)voir le chef-d’œuvre envoûtant de Satyajit Ray dans une magnifique copie restaurée, qui rend justice à la splendeur visuelle de son noir et blanc ! Il y a dans Le Salon de musique un peu de l’histoire de Satyajit Ray lui-même, fils d’une grande famille aristocratique du Bengale, dont le grand-père était ruiné comme l’est Roy, le maharaja du film.
« Quel jour sommes-nous ? Quelle saison ? » demande celui-ci à son unique serviteur, qui lui apporte son hookah (son narguilé) sur la terrasse déserte de son palais délabré… Dernier d’une illustre lignée de grands propriétaires, Roy est vieux, seul, hors du temps, indifférent. C’est la musique qui vient de chez son voisin Ganguli, le prêteur d’argent nouveau riche, qui l’entraîne à se souvenir de son passé, alors qu’il était heureux, dépensant sans compter pour des fêtes splendides et raffinées.
Ce Ganguli inculte et qu’il méprise finit par l’inviter à une soirée musicale. Roy décline son offre et, une ultime fois, engageant ses dernières pièces d’or, il redevient le mécène splendide d’une troupe de danseurs et de musiciens qui jouent, dans son salon où il a convié ses amis, la musique qu’il aime…
Satyajit Ray brosse là le portrait d’une classe sociale moribonde dont les membres, riches et cultivés, étaient tout naturellement protecteurs des arts. Ganguli représente la classe montante qui imite, sans en avoir ni les capacités intellectuelles ni l’éducation, l’aristocratie esthète. Voué à la solitude et condamné à disparaître, Roy demeure jusqu’au bout un grand seigneur.

Vilayat Khan, musicien classique et joueur de sitar, que le cinéaste bengali tient en plus haute estime encore que le beaucoup plus célèbre Ravi Shankar, a composé pour le film, selon les propres termes de Ray, « les thèmes les plus extraordinairement inspirés ». Il fallait bien ça pour accompagner ces images sublimes, parmi les plus belles que Satyajit Ray nous ait données.