Chiche, on achète… Tous ensemble, pour que Rosmerta continue !
L’association Rosmerta est un centre social autogéré pour jeunes réfugiés, qui occupe depuis décembre 2018 un bâtiment du diocèse, au centre d’Avignon. Rosmerta lance une SCI (Société Civile Immobilière) citoyenne pour acheter sa propre maison. Rejoignez l’aventure !L’objectif est de recueillir ...
La LDH, attaquée, appelle au combat pour les libertés et la démocratie
Le ministre de l’intérieur menace de lui supprimer ses subventions, la première ministre lui reproche ses « ambiguïtés », d’autres polémistes de droites extrêmes leur faisant écho.Si on peut reprocher quelque chose à la LDH, c’est la constance de ses positions et de ses combats. Créée en 1...
UTOPIA PALMER LANCEMENT D’UN FINANCEMENT PARTICIPATIF
Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...
Augmentation en vue…
Voilà, c’est maintenant, on ne peut plus reculer. Tout augmente, Utopia doit s’y résoudre aussi. Plus de cinq ans (octobre 2017, la fois d’avant c’était mai 2013) que nos tarifs sont inchangés. Malgré l’inflation, la crise des subprimes, les sécheresses, les inondations, le mildiou, la dispari...
Steven SPIELBERG - USA 2022 2h30 VOSTF - avec Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano, Seth Rogen, Judd Hirsch... Scénario de Steven Spielberg et Tony Kushner.
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Magnifique récit d’apprentissage, The Fabelmans – doublement récompensé lors de la récente cérémonie des Golden Globes : Meilleur film et Meilleur réalisateur – est peut-être le film le moins spectaculaire du réalisateur des Aventuriers de l’arche perdue. Mais c’est, à coup sûr, son plus personnel. À travers une reconstitution plus ou moins romancée de sa propre jeunesse et un double de fiction qui lui ressemble comme un frère, Spielberg retourne avec humour et une émotion communicative aux sources de sa vocation de cinéaste. Sa « première fois » devant le grand écran, avec, à l’âge de 6 ans, la découverte à la fois émerveillée et traumatisante de Sous le plus grand chapiteau du monde, de Cecil B. DeMille (très mauvais film au demeurant, mais les voies du seigneur Cinéma sont impénétrables…). Ses premiers courts métrages tournés à la maison avec ses petites sœurs transformées en momies à l’aide de papier toilette, ou dans le désert de l’Arizona avec ses copains de lycée recrutés comme figurants soldats pour une bataille sans merci qui préfigure, toutes proportions évidemment gardées, la séquence d’ouverture dantesque d’Il faut sauver le soldat Ryan…
Il y a beaucoup de nostalgie dans ces scènes pleines de drôlerie, comme dans les images à la douceur solaire du directeur photo Janusz Kaminski, mais la tristesse et l’angoisse ne sont jamais loin. Car The Fabelmans chronique, aussi, la fin de l’innocence en même temps que le délitement d’un couple auquel assiste, impuissant, le fils adolescent. Le jeune Sam/Steven trouve alors dans la pratique du cinéma un refuge consolateur qui lui permet de fuir, voire de sublimer, le monde réel et ses injustices, mais aussi de révéler sa vérité, si cruelle et douloureuse soit-elle : dans une scène magistrale qui renvoie au Blow-up d’Antonioni (on est loin de Jurassic Park !), une modeste bobine de pellicule en super-8 permet au futur réalisateur de découvrir le secret dévastateur de sa mère en arrière-plan.
La dimension testamentaire de The Fabelmans est sensible. Mais elle est l’œuvre d’un cinéaste qui, à 75 ans passés, a gardé toute sa fraîcheur créatrice. Et s’autorise des libertés inattendues. On pense au scénario, coécrit avec le dramaturge Tony Kushner (auteur de la formidable série Angels in America, montrée chez nous il n’y a pas si longtemps avec le TnBa), moins « bétonné », moins efficace que d’habitude – un léger flottement narratif qui participe au charme du récit. Mais aussi au personnage-clé de la mère : pour une fois, Spielberg développe un grand rôle féminin, complexe et troublant, et Michelle Williams lui apporte une fantaisie, une souffrance et une démesure mêlées qui évoquent l’interprétation intense de Gena Rowlands dans Une femme sous influence, de Cassavetes.
Il y a, enfin, le caméo génial d’un des plus grands cinéastes américains vivants (on vous laisse la surprise) dans le rôle du plus grand cinéaste de l’âge d’or hollywoodien (on vous laisse deviner) pour une leçon de mise en scène aussi expéditive que précieuse. Un épilogue irrésistible.
(S. Douhaire, Télérama)