Chiche, on achète… Tous ensemble, pour que Rosmerta continue !
L’association Rosmerta est un centre social autogéré pour jeunes réfugiés, qui occupe depuis décembre 2018 un bâtiment du diocèse, au centre d’Avignon. Rosmerta lance une SCI (Société Civile Immobilière) citoyenne pour acheter sa propre maison. Rejoignez l’aventure !L’objectif est de recueillir ...
La LDH, attaquée, appelle au combat pour les libertés et la démocratie
Le ministre de l’intérieur menace de lui supprimer ses subventions, la première ministre lui reproche ses « ambiguïtés », d’autres polémistes de droites extrêmes leur faisant écho.Si on peut reprocher quelque chose à la LDH, c’est la constance de ses positions et de ses combats. Créée en 1...
UTOPIA PALMER LANCEMENT D’UN FINANCEMENT PARTICIPATIF
Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...
Augmentation en vue…
Voilà, c’est maintenant, on ne peut plus reculer. Tout augmente, Utopia doit s’y résoudre aussi. Plus de cinq ans (octobre 2017, la fois d’avant c’était mai 2013) que nos tarifs sont inchangés. Malgré l’inflation, la crise des subprimes, les sécheresses, les inondations, le mildiou, la dispari...
Écrit et réalisé par Mounia MEDDOUR - France / Algérie 2022 1h38 VOSTF - avec Lyna Khoudri, Rachida Brakni, Nadia Kaci, Amira Hilda Douaouda, Francis Nijim, Salim Kissari...
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« On s’est battues et pour quoi ? Finir femme de ménage ? ». Sonia, l’amie solaire d’Houria, veut quitter l’Algérie pour l’Espagne. Cette simple phrase porte toute la frustration d’une génération qui a grandi (ou qui est née) pendant la décennie noire. Houria s’inscrit dans la droite ligne de Papicha, César du meilleur premier film en 2020, en même temps que César du meilleur espoir féminin pour Lyna Khoudri. Mounia Meddour poursuit avec Houria l’auscultation de la société algérienne, et approfondit son récit de la condition féminine. Qu’y a-t-il après une guerre civile, après une révolte ? Quelles blessures reste-t-il à panser ? Mounia Meddour cartographie les souffrances internes, les cicatrices encore douloureuses et rend hommage, avec une belle énergie, à la jeunesse qui n’a jamais été aussi politiquement impliquée.
Femme de ménage le jour avec Sonia, façon soubrettes, dans un hôtel qu’elle ne pourra jamais s’offrir, Houria file la nuit venue dans les quartiers interlopes d’Alger et, jeans et sweat à capuche au ras des yeux, se transforme en parieuse acharnée, qui mise hardiment au milieu d’une foule bruyante, dans une ambiance testostéronée, sur des combats clandestins de béliers teigneux, affublés de doux patronymes bellicistes, tels Trump ou Poutine… Elle fait ainsi lentement mais sûrement grossir son petit bas de laine, viatique en prévision de son indépendance future et de la réalisation de ses rêves. Car Houria danse. Et pour elle il n’y a pas d’alternative, elle sera ballerine. Elle y travaille dur, y consacre tout son temps, toute son énergie. C’est toute sa vie. Un soir, elle rafle la mise, ce qui n’a pas l’heur de plaire au propriétaire du bélier défait. Il rattrape la jeune femme, la frappe violemment, récupère son argent et la laisse inanimée, désarticulée. À son réveil sur un lit d’hôpital, partiellement paralysée, la cheville fracturée, elle voit instantanément s’effacer ses rêves – et sa vie entière disparaître avec eux. « Je suis déjà morte », dit-elle. Elle sombre alors dans un profond mutisme, dont ni sa meilleure amie ni sa mère ne parviennent à la sortir.
En entamant sa rééducation, la jeune fille rejoint un groupe de femmes, elles aussi abîmées par la vie. En majorité handicapées ou mutiques, survivantes d’épreuves diverses mais toutes d’une rare violence, elles vont l’aider à accepter son nouveau corps et à retrouver le goût de vivre. Grâce à sa passion et à ces rencontres, la danseuse va progressivement se reconstruire et aborder la vie différemment…
Avec ce deuxième film plein de grâce et d’émotions, qu’elle qualifie elle-même de « cousin » de Papicha, Mounia Meddour écrit une nouvelle fois des personnages de femmes fortes et inspirantes en s’entourant d’actrices formidables. Pour incarner cette généreuse histoire de résillience, elle filme les corps en mouvements avec une beauté et un naturel magnifique, au croisement du réalisme et du symbolisme expressif. Lyna Khoudri interprète la jeune femme qui affronte les accidents de la vie avec une force impressionnante.
(merci à L. Enjolvy, fuckingcinephiles.blogspot.com)