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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117 Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...
Mardi 30 AVRIL 2019 à 19h30
PROJECTION UNIQUE en présence du réalisateur Guillaume Massart
Soirée organisée par l'ALCA Nouvelle-Aquitaine et l'ARTAAS.
Projection suivie d'un débat avec le réalisateur et des représentants de l'Association pour la Recherche et le Traitement des Auteurs d'Agressions Sexuelles : Micheline Mehanna, psychologue clinicienne, psychanalyste, experte auprès de la Cour d'Appel de Bordeaux, et Sabine Chéné, psychologue clinicienne, criminologue, centre hospitalier départemental La Candélie, unité médico-psycho-judiciaire de la Maison d'arrêt d'Agen.
Achetez vos places à l'avance, à partir du Samedi 20 Avril.
Écrit et réalisé par Guillaume MASSART - documentaire France 2017 2h26mn -
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
On vous le dit d'emblée : La Liberté, de Guillaume Massart, est un sacrément beau film. Visuellement beau, par ce qu'il cadre, ce qu'il montre, aussi bien les portraits que les décors – et juré, la beauté de l'Île n'y est pas pour grand chose. Moralement beau surtout, parce qu'on ne va jamais à la rencontre de cette frange de l'humanité déclassée, bannie, déclarée perdue pour la société. Sans sensationnalisme ni condescendance, sans complaisance non plus, Guillaume Massart lui offre, pendant presque 2h30 (et la durée est ô combien nécessaire), une écoute attentive et, autant que faire ce peut, bienveillante.
Il faut imaginer cette Corse de carte postale faite de garrigues arides, de soleil implacable et d'un littoral où alternent les calanques escarpées et de longues plages apaisées. À l'est, au bord de la mer, se trouve la prison de Casabianda, depuis 1948 la seule prison « ouverte » de France. Dans ce vaste domaine agricole, ni murs, ni barreaux pour retenir les prisonniers – mais des gardiens, bien sûr, et quelques panneaux rappelant les limites à ne pas franchir. Et un règlement, draconien : pas d'avertissement, pas de deuxième chance, tout contrevenant réintègre immédiatement le système carcéral traditionnel. Casabianda accueille 130 hommes qui, pour l'essentiel, terminent de longues peines, principalement pour des crimes sexuels, généralement intrafamiliaux. Pédophilie et inceste, pour parler crûment.
Parti pour observer ce singulier territoire d'enfermement à la limite de l'oxymore (qu'est-ce que, précisément, dans un lieu ouvert, la « privation de liberté » ?), le cinéaste a vu son film bifurquer. La Liberté est devenu un « film conversé » avec des détenus. Où il n'est pas question de rédemption, mais d'invention d'un chemin par les mots. Les itinéraires diffèrent, certains saisissent le film pour avancer, faisant de la parole un territoire possiblement émancipateur. Beau, donc, et passionnant.
(d'après Arnaud Hée)