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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117 Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...
Écrit et réalisé par Valerio MIELI - Italie 2018 1h47mn VOSTF - avec Luca Marinelli, Linda Caridi, Giovanni Anzaldo, Camilla Diana...
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Une grande histoire d'amour romanesque, romantique, enflammée et chaotique, sensuelle et prise de tête, solaire et pluvieuse, racontée uniquement – c'est là l'originalité et l'audace du film – à travers les souvenirs respectifs des deux amoureux, de la rencontre à la rupture et même après. Si bien que nous sommes entraînés dans un maelström de sentiments contradictoires, qui s'enchaînent, se bousculent sans aucun souci de la linéarité temporelle : la mise en scène n'est pas basée sur la chronologie mais sur les associations ou les oppositions d'idées, d'émotions, de sensations. Ça peut paraître compliqué sur le papier mais c'est très fluide à l'écran, presque ludique, c'est un voyage intime, entre légèreté et gravité, euphorie et mélancolie. Les personnages sont attachants – et nombre d'entre nous se reconnaitront peu ou prou en eux –, les images sont belles, les décors soigneusement choisis, la musique enveloppante, il faut simplement se laisser porter par le mouvement des corps et des sentiments…
La nostalgie embellit-elle les choses ? Ou le temps du bonheur ne s'apprécie-t-il vraiment que lorsqu'il est passé ? Ce sont les questions centrales du scénario. Le film montre plusieurs fragments de la vie quotidienne de Cloé et Leonardo, en partant de leur rencontre au cours d’une fête, dont l’un et l’autre ont gardé un souvenir pour le moins différent. Pour lui, ce fut une soirée sinistre et triste, pour elle un moment rempli de lumière et de musique. Elle incarne la joie de vivre, n’a que des souvenirs heureux et croque la vie avec enthousiasme. Il est tourmenté, encombré par les petits traumatismes de son passé, et a une fâcheuse tendance à broyer du noir. Ils tombent amoureux au premier regard ou presque, s’installent dans la maison même où il a grandi avec ses parents. Leur relation se consolide. Et puis, au fil des ans, les rôles s’inversent progressivement : elle change, devient mélancolique et sombre. Lui, au contraire, découvre la légèreté, mais il est déjà trop tard. La magie s’en est allée.
Ricordi ? dépeint avec subtilité les méandres de l'esprit et du cœur qui ne marchent pas forcément du même pas, et essaie de nous les faire comprendre aussi bien par les mots que par des sensations moins explicites, par des ambiances qui peu à peu changent de nature, par un rythme qui brutalement devient cassant, par des gestes qui soudain paraissent empruntés, contraints. Le présent n’est jamais frontalement filmé, on ne le devine que par les évocations du passé, à travers ses souvenirs à elle, ses souvenirs à lui. Et puis ceux de Marco, un ami d’enfance de Leonardo qui va endosser fugitivement le rôle du « traître », et encore ceux de la « fille rousse », objet du désir du héros quand il était gamin, dont la présence donne lieu à une belle scène qui nous montre parfaitement combien la réalité est perçue différemment selon les individus : retrouvée par hasard quelques années plus tard, cette fille qui a marqué un des meilleurs moments de la vie de Leonardo se souvient à peine de lui…