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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117 Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...
Jeudi 9 JUIN 2022 à 20h15
ÉCRANS URBAINS #4 – VILLE, ARCHITECTURE, PAYSAGE
Cycle de films proposé par arc en rêve centre d'architecture en partenariat avec la revue l'Architecture d'Aujourd'hui pour explorer les liens entre architecture et cinéma. Présentation du film et échanges avec Christophe Catsaros, critique d'art et d'architecture.
Michelangelo ANTONIONI - USA 1970 1h47mn VOSTF - avec Mark Frechette, Daria Halprin, Bill Garaway, Rod Taylor... Scénario de Michelangelo Antonioni, Franco Rossetti, Sam Shepard, Clare People, Tonino Guerra, Alfio Contini. Bande son intersidérale : Pink Floyd, The Rolling Stones, Kaleidoscope, Jerry Garcia, The Grateful Dead, The Youngbloods (RÉÉDITION EN COPIE NEUVE).
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
S’il fallait encore une preuve de la modernité du cinéma de Michelangelo Antonioni, disparu en Juillet 2007, en voici une, éclatante, sidérante : Zabriskie Point, première expérience américaine de cet Italien éternel, qui vient dans sa filmographie juste après le triomphe du very british Blow up. Profondément ancré dans la réalité américaine de la fin des années soixante : contestation étudiante, remise en cause radicale de la « société de consommation », libération sexuelle et peace and love… Zabriskie point est en même temps totalement hors cadre, définitivement ailleurs, poétique et visionnaire, subversif dans le fonds (… de l’air est rouge, dirait Chris Marker) comme dans la forme.
Los Angeles, 1969. La contestation gronde sur les campus. Mark assiste à une interminable AG qui se perd en déclarations fumeuses et soporifiques. Il a cette phrase de dandy : « je veux bien mourir pour la révolution mais pas mourir d’ennui ». Et le jour même il achète un revolver… Témoin d’une fusillade au cours de laquelle un étudiant noir est abattu par un policier, il est prêt à riposter mais qulqu’un tire avant lui, le flic s’effondre… À la fois par crainte d’être poursuivi pour ce crime et sans doute par dépit d’être celui qui n’a pas tué Liberty Valance, il prend la tangente, et fait les choses en grand : il pique un petit avion et s’envole vers le désert…
En parallèle, Daria, mini-robe verte, jambes divines et cheveux lui tombant sur les reins, roule à travers l’immensité pour rejoindre son patron, promoteur immobilier qui transforme le béton en dollars et qui l’attend pour une réunion de travail dans son arrogante maison high-tech dominant la vallée de la mort. Elle a autant envie d’arriver à destination que d’entrer au couvent, elle fait la route buissonnière, les yeux dans les cieux, et se laisse séduire par le ballet de séduction que ce minuscule bimoteur jaune a entamé avec sa grosse berline verte…
Pas de suspense policier à attendre, pas de poursuite à l’horizon, pas de love story en vue, le scénario n’est que la trame elliptique, le cadre ouvert aux quatre vents d’une fable politique et existentielle foncièrement tragique, un road-movie en apesanteur, somptueusement filmé, avec une fluidité et un sens du cadre qui tuent : des rues de Los Angeles aux sables du désert, des panneaux publicitaires qui saturent l’espace urbain à l’immensité ocre, théâtre d’une scène d’orgie chorégraphique fantasmée, et jusqu’à la mythique explosion finale (on n’en dira surtout pas plus…), Zabriskie Point déborde d’images, de séquences inoubliables, créatrices de sensations qui le sont tout autant.