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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

LA CITÉ DE L’INDICIBLE PEUR

(La grande frousse) Écrit et réalisé par Jean-Pierre MOCKY - France 1964 1h27mn - avec André Bourvil, Véronique Nordey, Francis Blanche, Jean-Louis Barrrault, Jacques Dufilho, Jean Poiret...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LA CITÉ DE L’INDICIBLE PEURLes tendances débonnaires de Simon Triquet cadrent mal avec son métier de policier et il est bourrelé de remords lorsqu’il arrête, bien sans le vouloir d’ailleurs, Mickey-le-Bénédictin, dangereux criminel et habile faussaire qui est condamné à mort. L’exécution ne peut avoir lieu en raison d’un incident technique et Mickey profite de l’occasion pour s’échapper. Avec son collègue Virgus, Triquet se lance à sa poursuite, inquiet de penser qu’un nouveau crime pourrait le conduire, pour de bon cette fois-ci, à l’échafaud. Son enquête le conduit à Barges, petite cité médiévale où il trouve une population terrorisée par la réapparition d’un monstre légendaire et certains habitants au comportement bizarre…

Lointainement inspiré du maître du grand-guignol fantastique, Jean Ray, le film décolle dès la chanson du générique vers une grosse farce rigolarde (« Son père était dans la police, son oncle aussi, même sa nourrice, hélas hélas, fatalitas ! ») mâtinée d’inquiétante, mais poétique, étrangeté (trois cavaliers, capes au vent, lancés au galop dans un paysage urbain contemporain). La cité de l’indicible peur présente toutes les caractéristiques d’un excellent Mocky : une galerie de tortueux névrosés, affligés de tics divers et campés par des rois du comique qui s’en donnent à cœur joie - mention spéciale au tout jeune Jean Poiret, gendarme à képi obsédé par la crainte de perdre ses cheveux, et à Raymond Rouleau, jovial édile collectionnant les huissiers, au discours parsemé de « quoi ? » intempestifs. Bourvil, qui a joué les jeunes premiers à quatre reprises chez Jean-Pierre Mocky (voir Un drôle de paroissien, La grande lessive et L’étalon), illumine de sa présence d’innocent au cœur tendre, horrifié par la peine de mort, ce sombre portrait de la France éternelle comme le cinéaste n’a jamais cessé de la conspuer : populace apeurée et prompte au lynchage, notables assassins ou corrompus, flics abrutis courant à « la rafle » comme à une fête...