Soutenez Utopia Palmer LA GAZETTE
(à télécharger au format PDF)

NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 8€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limitées dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Séance sur fond gris : 5€
Moins de 18 ans : 5€

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

Jeudi 23 FÉVRIER 2023, 21h – 23h

Les Épisodes #10 : 16 MM MON AMOUR

16 MM MON AMOUR

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

En février 1923, les laboratoires Kodak lancèrent sur le marché un nouveau format de pellicule acétate qui allait révolutionner l’histoire du cinéma : le 16 mm.
Le matériel de prise de vue, bien plus léger et maniable que le format 35 mm des studios, démocratisa l’accès à la réalisation, d’abord par la pratique amateur ; d’autre part, les projecteurs portables permirent la diffusion plus large des films, via le cinéma « éducateur » en milieu scolaire et rural et la multiplication des ciné-clubs. Puis, après la Seconde Guerre Mondiale, grâce aux stocks de caméras et de pellicule soldés dans les surplus de l’armée américaine, ce format économique contribua à l’émergence d’un cinéma parallèle, indépendant, ethnographique, direct ou « vérité », expérimental, underground, militant… Le 16 mm a ainsi essaimé dans le monde entier, initiant de nouvelles formes et un nouveau langage cinématographique dans une multitude de genres.
Pour célébrer ce siècle d’existence, ce sont l’expérimentation et les potentialités offertes par le support argentique qui seront mises à l’honneur. Les opérateurs seront dans la salle avec leurs instruments, au milieu des spectateurs, pour 2 heures de projections performatives, éclectiques et défrisantes.

4, 3, 2, 1 : en guise d’apéro optique, du cinéma en 3-D sans filtres, à partir d’un simple décompte opérateur manipulé par Guy Sherwin. Ce bref préliminaire nous introduira dans le théâtre musical et richement visuel de Meredith Monk, compositrice-interprète, chorégraphe, metteuse en scène et actrice, créatrice d’une centaine d’œuvres depuis 1964. La performance de 16 mm earrings, de 1966, a été rejouée en 1979 pour les besoins du film, qui reprend la plupart des bandes sonores et séquences projetées sur scène à l’époque. Le thème en est la transformation des fonctions humaines en fonctions mécaniques – les voix se muent en bruits et les réactions émotionnelles sont réduites à l’état de masques.
L’univers du cinéaste de San Francisco Paul Clipson (1965-2018), à qui nous rendons hommage, est celui d’un œil sauvage, explorant le processus de montage in-camera, superposant parfois jusqu’à six images par seconde. Ses films sont un voyage visuel vertigineux et captivant, où tout miroite, scintille, explose comme dans un rêve éveillé et où les textures sonores jouent un rôle primordial.
Paolo Gioli est un autre grand artiste récemment disparu. Photographe et cinéaste, il a élaboré un vaste corpus revisitant les arts photochimiques au travers de techniques artisanales de prise de vue et de tirage. Quando l’occhio trema, avec ses multiples références à Un chien andalou, est un hommage à Luis Buñuel, et fera l’objet d’une intervention improvisée de William Paolozzi.
Ensuite, le duo stéphanois de Film Base réinventera littéralement le film maudit de Federico Fellini, Le Voyage de G. Mastorna, à partir des notes laissées par le cinéaste. Sous forme d’un split screen, l’enquête filmée en studio et développée artisanalement s’imagine dans la tête du Maestro, peuplée d’instantanés et d’archives magiques.
Comme feu d’artifice final, Goldman crash, film supersonique sorti de l’Atelier MTK, donnera un grand coup de pied dans la masse frelatée de 20 ans de blockbusters hollywoodiens post-11 septembre. Retour à l’envoyeur.

AT THE ACADEMY de Guy Sherwin (GB / 1974 / 4 mn / N&B)
16 MILLIMETERS EARRINGS de Meredith Monk & Robert Withers (USA / 1980 / 25 mn / Couleur)
UNION / ANOTHER VOID / CHORUS de Paul Clipson (USA / 2009-2012 / 15 mn / Couleur)
QUANDO L’OCCHIO TREMA de Paolo Gioli (Italie / 1989 / 11 mn / N&B)
FELLINI G. MASTORNA de Film Base (France / 2007 / 31 mn / N&B + Couleur)
GOLDMAN CRASH de Riojim (France / 2018 / 9 mn / Couleur)