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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

CHRISTOPHE... DÉFINITIVEMENT

Dominique GONZALEZ-FOERSTER et Ange LECCIA - documentaire France 2022 1h24mn -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

CHRISTOPHE... DÉFINITIVEMENT« Christophe ne voulait pas faire avec nous un documentaire classique, style « sa vie-son œuvre ». Le film démarre sur une présence spectrale, il est de dos, c’est un fantôme de lumière mais un fantôme quand même. Cette présence fantomatique, on va la retrouver à plusieurs reprises au cours du film. Ce spectre lumineux prend chair, puis redevient fantôme lumineux… Pour moi, c’est ce qui situe le film dans le temps : Christophe est présent au moment où on a filmé ces images, mais dans notre présent à nous, aujourd’hui, il est un fantôme. » Dominique Gonzalez-Foerster

Christophe, sur scène, micro à la main, visage éclairé d’un halo bleuté, laisse échapper, dans un murmure réverbéré, quelques mots nappés de violons nostalgiques. « Si je devais remonter mon histoire, ce serait à coup de titres de films : À bout de souffle, Baby Doll, Christine, La Belle Américaine, La Belle et la Bête, Crash, 2001, Blue velvet, Les Valseuses, Les Liaisons dangereuses… »
Ainsi débute ce documentaire envoûtant qui dresse le portrait de ce musicien hors norme, dont l’image d'« idole yéyé » dans laquelle certains – de moins en moins nombreux – ont voulu l’enfermer explose ici dans un déluge de notes de pianos et de synthés, révélant ainsi, derrière les lunettes fumées, un dandy éternellement libre et créatif.

Mars 2002, Christophe est de retour sur scène après 28 ans d’absence. La caméra, amoureuse, capte, fixe des mots, des sons, des couleurs, des instants. On assiste ainsi aux répétitions d’avant chaque concert, supervisées par l’artiste lui-même, dont les sens ne laissent rien passer. Chaque musique, chaque éclairage, chaque départ de chansons, chaque entrée sur scène, chaque déplacement est méticuleusement réfléchi, mis en scène comme pour un film dont il serait le réalisateur. Pour lui, tout doit parfaitement s’imbriquer, pour que la magie opère. Et elle opère chaque soir. Christophe… définitivement devient alors un film en apesanteur, immersif, construit comme un concert idéal explorant à 360° le répertoire de l’artiste, entre standards des années 60, expérimentations rock 70’s, musiques électroniques et compositions vaporeuses et cinématographiques.
Cassant la chronologie, le film nous transporte de la scène et des coulisses de l’Olympia à l’appartement-musée-studio d’enregistrements de Christophe où se mêlent ses passions, ses fétiches, ses trésors accumulés au fil du temps (disques, films, photos, tableaux, instruments de musique, juke-boxes…) et où naissent ses chansons nourries de passion et de pudeur. « Ma mère était couturière, tu le savais, ça ? » dit-il alors qu’il s’affaire à confectionner ses vêtements de scène.

De fil en aiguille, et par petites touches, les cinéastes tissent ainsi un profil intime de l’artiste, fait d’hésitations et de moments de grâce, où se dégage une personnalité à la fois charismatique et spectrale. Félin à la crinière dorée, crooner à l’aura fantomatique, Christophe aimait les nuits blanches, bleues et mauves. Aujourd’hui, ce documentaire en forme de voyage musical lui rend hommage de la plus belle des manières.