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JODOROWSKY’S DUNE

Film documentaire écrit et réalisé par Frank PAVICH - documentaire USA 2013 1h30mn VOSTF - avec Alejandro Jodorowsky et ses « guerriers spirituels »...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

JODOROWSKY’S DUNEAprès Lost in La Mancha, Jodorowsky's Dune est peut-être le deuxième documentaire sous forme de « making of » à être consacré à un film qui n'existe pas ! Lost in La Mancha décrit les problèmes d'un film commencé par Terry Gilliam, qui s'arrête et ne repartira pas. Jodorowsky's Dune s'attache à un projet grandiose de film de science-fiction d'après l'œuvre célèbre de Frank Herbert, qui sera préparé, dessiné, conçu mais échappera aux mains de son réalisateur Alejandro Jodorowsky, changera de propriétaire (la Fox remplace Michel Seydoux en 1975) et se réalisera de manière très différente sous la direction de David Lynch en 1984…
Série en six volumes dont la publication commença en 1965, le cycle de Dune a connu un succès mondial et est considéré comme une des œuvres majeures de la littérature de SF. Dans le documentaire de Frank Pavich, Alejandro Jodorowsky avoue ne pas avoir lu l'œuvre de Frank Herbert quand Michel Seydoux lui propose d'en faire une adaptation et qu'il accepte avec enthousiasme. C'est certainement la monumentalité, l'aspect philosophique, le concept global qui intéressent le cinéaste qui vient d'être reconnu comme un auteur singulier avec El Topo puis La Montagne magique, mais certainement pas comme un réalisateur commercial. C'est sans doute cela qui a effrayé les « Majors » américaines pour se lancer dans un projet où le cinéaste voulait certainement faire davantage œuvre personnelle que transmettre le récit de Frank Herbert, d'autant plus que dans son intransigeance, Jodorowsky voulait réaliser un film d'au moins douze heures et ne voulait pas céder sur ce point !

À entendre et voir témoigner les artisans survivants du projet (l'illustrateur Chris Foss, le plasticien Hans Rudi Giger), Jodorowsky voulait dériver dans son univers personnel d'artiste multiforme, multiculturel, suivant un double mode, plastique et spirituel. Jodorowsky parle de « guerriers spirituels » à propos des collaborateurs qu'il recrute afin d'élaborer visuellement le projet. À leur tête, Jean Giraud, alias Moebius, qui réalise pas moins de trois mille dessins pour constituer le story-board ! C'est ce story-board aussi monumental que le projet qui a circulé à Hollywood en 1975.
Certains intervenants soulignent aussi la postérité du mouvement créatif initié par Jodorowsky, qui se retrouve dans la participation de plusieurs « guerriers » à des œuvres postérieures, comme Star Wars (1977), Alien (1979), Blade Runner (1982) ou Total Recall (1990), pour ne citer que des films tournés dans les quinze années qui ont suivi l'arrêt du projet de Jodorowsky, et qui sont des œuvres de référence de la science-fiction. Toutes réalisées cela dit bien après 2001, le film phare de Stanley Kubrick, qui reposait sur des raisonnements scientifiques, intellectuels, qui ouvre la porte en 1968 sur une SF moderne, sans doute elle-même héritière d'une tradition littéraire des années soixante dont Frank Herbert est un des représentants…

Toujours passionnant à suivre, le film de Frank Pavich bénéficie de la qualité de ses participants et, au centre, de la personnalité d'Alejandro Jodorowsky, sincère, émouvant, passionné, enflammé, drôle, énergique.

(H. Niogret dans Positif)