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Le lundi 16 mars à 20h30, séance unique suivie d’un débat avec Guy Astic, directeur de la maison d’édition "Rouge Profond" qui a publié Peur, l’autobiographie de Dario Argento.

OPERA

(TERROR AT THE OPERA) Écrit et réalisé par Dario ARGENTO - Italie 1987 1h47mn VOSTF - avec Cristina Marsillach, Ian Charleson, Urbano Barberini, Daria Nicolodi... Musique : Brian Eno, Claudio Simonetti, Bill Wyman, Giuseppe Verdi.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

OPERADans un opéra italien, Betty, une jeune cantatrice, doit endosser le rôle de Lady Macbeth dans une adaptation avant-gardiste de l’œuvre de Verdi mise en scène par un réalisateur de films horrifiques. Dès le soir de la première, Betty est harcelée par un spectateur déséquilibré qui commet alors une série de meurtres sadiques dans son entourage.

L’opéra. Le cinéaste devait s’y confronter tôt ou tard tant il est présent dans son œuvre (un élément du décor dans nombre de ses films). Les codes, la scène et les coulisses de l’art lyrique fournissent le cadre évident aux obsessions du maestro. Sans surprise, il choisit le funeste Macbeth et lui adjoint une figure qui lui est chère, celle du Fantôme de l’opéra qu’il revisitera en 1998.
Dans un état personnel « désespéré, presque mort », dira-t-il plus tard, le réalisateur laisse ici libre cours à une violence moins hallucinée, mais plus hargneuse, plus proche d’un slasher sale que d’un giallo sophistiqué.
Sevré d’influences psychotropes et en conflit ouvert avec son actrice principale, il sertit obsessionnellement le film de plans sophistiqués et trouve une idée parmi les plus folles de toute sa filmographie : contraindre sadiquement le regard de l’héroïne – et donc du spectateur – à la représentation de l’horreur.
Du troublant transfert que Dario Argento opère vers le rôle du metteur en scène de l’opéra jusqu’aux meurtres chorégraphiés du tueur, tout est ici question de mise en scène, rompue aux codes du sado-masochisme.
Si Opera peut être vu comme le tombeau du fantastique transalpin, c’est aussi un point de rupture pour de nombreux coreligionnaires du cinéaste qui lui reprochent un maniérisme stérile. Pour d’autres, c’est un temps fort et soudain plus explicite d’une obsession tout « argentienne » : celle des héroïnes travaillées par des névroses sexuelles liées à l’enfance (Phenomena, Le Syndrome de Stendhal ou Trauma).

Citons enfin Jean-Baptiste Thoret, exégète du cinéaste : « Manière de spectacle total, Opera s’interroge sur la capacité du cinéma à susciter encore le désir du spectateur à l’heure de la prolifération des images. Comment mobiliser ses sens ? Comment le faire jouir ? » La réponse sera sur l’écran.