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LE ROMAN DE JIM

Écrit et réalisé par Jean-Marie et Arnaud LARRIEU - France 2024 1h41mn - avec Karim Leklou, Laetitia Dosch, Sara Giraudeau, Bertrand Belin, Noée Abita, Eol Personne, Andranic Manet... D’après le roman de Pierric Bailly. Musique originale de Bertrand Belin et Shane Copin.

Du 28/08/24 au 10/09/24

LE ROMAN DE JIMÀ l’origine un homme, une femme. Elle est joviale, immédiatement sympathique et on comprend vite qu’elle ne supporte guère la solitude. Lui est visiblement empathique, compréhensif, prêt à tout excuser, à tout pardonner, à s’oublier. Un peu pataud aussi, plus gros nounours que Don Juan super star. Aymeric est du style à se cacher derrière l’œil de son appareil photo, à observer les cœurs tomber autour de lui, jamais pour lui, comme s’il n’en valait pas la peine. Alors quand Florence le regarde, et lui rappelle en souriant qu’ils se sont vaguement connus dans le temps, collègues dans un supermarché, il fond à l’instant…

Entre ces deux-là, la relation est simple, immédiate, sans fioriture. Qu’il ait un passé judiciaire… Qu’elle soit enceinte d’un autre… Qu’importe ! Voilà Aymeric et Florence en couple : une évidence. Et c’est aussi un duo d’acteurs, bientôt un trio, puis un quatuor, puis un quintet, puis un sextet… qui crèvent l’écran ! Des personnages principaux aux plus secondaires, tous sont caractérisés et interprétés à la perfection, touchés par la grâce du sujet, transcendés. La magie du cinéma des frères Larrieu opère comme jamais.

Quand Florence accouche, c’est peu dire qu’Aymeric participe ! Les contractions la sueur, les douleurs, l’émotion de Florence, il les partage autant qu’il peut. Et quand la sage-femme lui tend tout naturellement les ciseaux pour couper le cordon, légitimant ainsi sa présence, il en est bouleversé. Après tout, les mômes clefs en main, ça ne vous fait pas la vie moins belle. Qu’importe que l’enfant ne soit pas de lui, comme on dit… Aymeric ne fait pas partie de ces possessifs qui tiennent absolument à marquer leur territoire. Le nouveau-né s’appellera Jim et il sera leur fils, à Florence et à lui, point final. Et de fait, chaque jour, chaque minute rendront plus forte, plus belle, plus vraie la relation entre le petit Jim et son père de cœur : c’est une tendresse complice, inconditionnelle qui croît chaque jour. Des années de bonheur simple, durant lesquelles Florence trouve enfin la sérénité, grâce à cette présence aimante sur laquelle elle peut s’appuyer. Florence qui regarde avec une reconnaissance toujours renouvelée et gourmande celui qui chemine à ses côtés, toujours conciliant et à l’écoute. C’est dans ce foyer harmonieux que Jim grandit, en même temps que ses questionnements : pourquoi n’a-t-il pas le même nom de famille que son papa Aymeric ? Mais c’est un point de détail vite évacué, balayé par une répartie malicieuse, comme si l’essentiel était ailleurs…
La vraie réponse pourrait d’ailleurs rester à tout jamais suspendue au bon désir de Florence, si le père biologique de Jim ne débarquait pas un beau jour, manifestement éprouvé par les aléas du destin… Et comme d’habitude, Aymeric se montrera conciliant, fera l’effort de comprendre les autres plus que lui-même…
Voilà posées, dans les décors majestueux du Haut-Jura, les bases de cette magnifique histoire de vie, presque un conte contemporain sur la paternité, avec sa Belle, son Petit Prince, ses grands méchants Loups et son Héros ordinaire, un Héros très discret, trop discret.

La bande son du film contribue grandement à son charme et à son émotion. Aussi bien les standards – avec forcément La Balade de Jim de Souchon – que les musiques originales composées par Bertrand Belin (également acteur) et Shane Copin nous accompagnent dans les profondeurs abyssales du cœur humain. Tout comme le faisait le roman de Pierrick Bailly duquel le scénario est remarquablement adapté…