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ACUSADA

Écrit et réalisé par Gonzalo TOBAL - Argentine 2018 1h48mn VOSTF - avec Lali Espósito, Gael García Bernal, Leonardo Sbaraglia, Daniel Fanego...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

ACUSADAAvec ses lèvres pulpeuses, son look de prima donna contemporaine, Dolores Drier aurait tous les atouts pour participer à des reality shows. Elle a l’âge de ces scènes ouvertes censées faire exploser de nouveaux talents. C’est ainsi qu’on la découvre, dans le cosy pavillon familial lumineux, entourée par des parents soudés et par toute une équipe de tournage affairée. On la dorlote, on la maquille pour qu’elle paraisse naturelle, sage Lolita innocente, prête pour un shoot de plus, une interview de plus. La mécanique parait routinière et bien huilée. Seul son sourire timide, comme forcé, trahit cette part d’elle même qu’elle cherche à cacher. Derrière la façade de circonstance, on décèle une étrange tristesse désabusée, de l’effroi peut-être également. La bande son fait du hors sujet et procure une impression irréelle, comme si tout cela n’était qu’un mauvais cauchemar, un mensonge général orchestré de toutes pièces. Ici tout n’est que paraître. La jeunesse dorée que Dolores semble incarner n’est plus, elle navigue désormais à vue dans une vie dénuée de spontanéité et d’insouciance, un avenir devenu impossible à rêver.

Si elle est sous le feu des projecteurs, c’est loin d’être pour ses talents de modiste, comme elle l’aurait espéré, ni pour son joli minois. La réalité est plus sordide : tous les médias lui collent aux basques car elle est suspectée d’avoir assassiné, lors d’une morbide surprise partie. Qui ? Comment ? On découvrira cela progressivement, comme si la vérité peinait à se frayer un chemin dans tout le brouhaha ambiant, comme si elle n’avait par ailleurs plus guère d’importance.
Alors Dolores se contente de reproduire chaque mot, chaque attitude que l’avocat et ses experts en communication, grassement payés, lui imposent désormais. Apprêtée pour n’avoir à l’écran aucun défaut qui dépasse, dressée pour cacher son intranquillité et que chaque trémolo de sa voix ne dégage que des accents de sincérité. Qu’elle soit ou non innocente, la donzelle suit hébétée le mouvement, les conseils qu’on lui assène, ne cherchant même plus à comprendre, ni à se justifier ou à se défendre. Peut-être parce qu’en son for intérieur elle se voit coupable, pas exactement comme certains le pensent, mais coupable d’avoir trop guinché, trop aimé la vie, coupable de ne pas avoir été à la hauteur pour certaines choses, pour son amie décédée, d’avoir été en colère contre elle, suite à une vidéo postée sur les réseaux sociaux et qui aura fait bien des ravages.

Tandis que chacun spécule sur les mobiles présumés de Dolores Dreir ou sur ses chances de s’en sortir, elle savoure chaque instant de répit. Un coup c’est cette amie fidèle qui la distrait en lui parlant des fesses des garçons, un autre c’est son petit frère à l’amour inconditionnel qui lui arrache un rire. Pendant ce temps, le duel acharné que se livrent les adultes par voie d’articles assassins ne faiblit jamais. La midinette n’est plus que le pantin d’une spirale infernale qui scellera son destin. Il ne manquera bientôt plus qu’un verdict officiel, alors que l’opinion publique et surtout la mère de Camila, la victime, semblent l’avoir déjà condamnée, avant même qu’aie eu lieu le procès…