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LA PIÈCE RAPPORTÉE

Écrit et réalisé par Antonin PERETJATKO - France 2020 1h26mn - Avec Anaïs Demoustier, Philippe Katerine, Josiane Balasko, William Lebghil, Sergi Lopez, Philippe Duquesne... D’après la nouvelle de Noëlle Renaude, Il faut un héritier.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LA PIÈCE RAPPORTÉEEn une petite poignée de films, Antonin Peretjako s’est imposé dans le cinéma français comme une signature unique – et délicieuse. Ses histoires loufoques, sentimentales et printanières, rehaussées d’un regard politique grinçant et cruel, sont un héritage direct des comédies de Rappeneau et de Rohmer, pimentées d’un zeste de comédie italienne des années 60. Son précédent opus, La Loi de la Jungle, était déjà un petit bijou drôlatique, qui suivait les tribulations improbables d’un stagiaire ahuri incarné par Vincent Macaigne au service d’un projet absurde de création de piste de ski indoor au cœur de la jungle guyanaise. Autant dire qu’en matière de fantaisie « marabout'ficelisée », l’énergumène (on parle d’Antonin Peretjako) ne craint pas grand monde. Nouvelle pierre apportée à l’édification de son œuvre pétulante, La pièce rapportée nous fait voyager un peu moins loin – mais le dépaysement n’en est pas moins radicalement jubilatoire, puisque la quasi-totalité du film se déroule dans les « beaux » quartiers du XVIe arrondissement de Paris, bois de Boulogne inclus.

Représentant à peine caricatural de la faune locale, Paul Château-Têtard est un fils à maman quadragénaire, grand dadais ultra riche dont les origines de la fortune se perd dans les « heures les plus sombres de notre Histoire » collaborationniste (fortune décuplée par la coopération industrielle avec le Chili de Pinochet). Tel une Laetitia Halliday en costume croisé, Paul Château-Têtard réalise tardivement son rêve : prendre le métro. Et c’est là que, par accident, il tombe foudroyé par l’amour dans la personne d’Ava, guichetière RATP. Laquelle voit là une belle opportunité d’ascension sociale. Mais la reine mère de Paul Adélaîde (géniale Josiane Balasko) ne le voit pas de cette oreille et va tout faire pour démasquer la « pièce rapportée » dont elle soupçonne vite l’infidélité.

À la manière d’une enquête des Pinçon-Charlot revisitée par les Marx Brothers, le film d’Antonin Peretjako dresse un tableau adorablement impitoyablement de la grande bourgeoisie à laquelle veut accéder Ava envers et contre tout. Actualisée, la nouvelle satirique des années 80, est enrichie d’allusions aux gilets jaunes, ou à la théorie insupportable du ruissellement. Au service ce réjouissant autant qu’élégant jeu de massacre, quelque part entre le bonbon acidulé et la joyeuse pantalonnade marxiste, les comédiens, premiers et seconds rôles confondus, s’en donnent à cœur joie avec un plaisir communicatif. On en redemande.