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LE VOYAGE DU PRINCE

Jean-François LAGUIONIE et Xavier PICARD - film d'animation France 2019 1h17mn - Scénario de Jean-François Laguionie et Anik Le Ray. Pour les enfants à partir de 8 ans.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LE VOYAGE DU PRINCEUne fois de plus, Jean-François Laguionie – secondé ici par Xavier Picard – nous offre un film splendide, d’une beauté visuelle renversante, d’une intelligence et d’une finesse enthousiasmantes. On ne s’étonne pas, puisque depuis 25 ans on doit à cet artiste du cinéma d’animation des réussites aussi marquantes que Le Tableau, Louise en Hiver, ou le Château des Singes
Tiens, à propos de ce dernier, si Le Voyage du Prince en est en quelque sorte le prolongement, il va sans dire, que l’un peut aller sans l’autre. On savourera juste différemment, si on a vu le premier opus, ce beau conte philosophique pour enfants de 8 à 88 ans qui questionne sur ce qui nous rend humain, le regard que l’on porte sur autrui, la recherche de LA vérité, notre rapport à mère nature… De quoi disserter et refaire le monde pendant des heures, et il en a bien besoin ! Les singes de Laguionie pourraient nous donner quelques leçons d’humanité !

Tom n’en peut plus de rester enfermé dans ce pensionnat trop sévère, incompris par ses camarades déjà carriéristes malgré leur jeune âge. Chez les Nioukos – ainsi se nomme son peuple singe –, chacun suit la voie qu’on lui trace, sans broncher. L’imagination n’a plus son mot à dire. Leur majestueuse cité, vestige d’un glorieux passé, se contente désormais de repousser le combat silencieux de la nature qui tente de reprendre ses droits. Leur civilisation, malgré son clinquant, semble n’être que l’ombre de ce qu’elle fut… Mais, j’anticipe ! En attendant, l’espiègle Tom, au nez et à la barbe de barbants enseignants, saisit une opportunité de faire l’école buissonnière. Le voilà qui court dans les broussailles, véritable bouffée de liberté ! Plaisir de respirer à pleins poumons les odeurs de la forêt luxuriante, d’écouter le langage des animaux, le chant discret et puissant de la mer. Il se prend à rêver de mondes imaginaires en scrutant l’horizon au-delà des vagues qui viennent doucement s’échouer sur le rivage.
Mais, ce jour-là, elles charrient d’étranges débris : les signes d’un naufrage. Plus loin, entre les grandes racines des banians qui serpentent sur le sol, git un corps à l’abandon. Tom donne l’alerte. À partir de cet instant, plus rien ne va se passer comme d’habitude, même ses parents en oublieront de le gronder de son escapade. Le grand singe au cheveux blancs, à l’imposante stature, est immédiatement secouru et rapatrié dans leur demeure (aux allures de muséum d’histoire naturelle), soigné, dorloté, alimenté… et enfermé ! Tiens, pourquoi donc ? Même si la prison est somptueuse et sans barreaux, il n’en reste pas moins que le nouvel arrivant est privé de liberté. C’est que les deux parents adoptifs de Tom, Élisabeth et le professeur Abervrach, sont des scientifiques passionnés et qu’ils ont vite compris que le rescapé vient d’une contrée étrangère : la facture de ses vêtements, sa stature, son incompréhensible langage… ils comptent bien tirer parti de cette découverte et démonter l’existence d’un peuple jusqu’alors inconnu. Sur ce point, ils ne se trompent guère. Mais ils sont tant polarisés sur leurs recherches que l’essentiel leur échappe : cet animal n’est pas l’idiot qu’ils croient ! Tom, lui, le perçoit immédiatement. Il noue donc une belle complicité, pleine de curiosité, avec celui qui se révèlera être le Prince du royaume de Canopée !

Le dessin tire un trait doux et lumineux entre les manières de voir les choses de deux royaumes. L’un truffé de clins d’œil au xixe siècle, à ses expositions universelles, l’autre inspiré par la période de la renaissance, Léonard de Vinci. Tous deux nous renvoient aux défaillances de notre propre époque et l’on peut y voir une magnifique fable écologique.