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Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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ADIEU LES CONS

Écrit et réalisé par Albert DUPONTEL - France 2020 1h27mn - avec Virginie Efira, Albert Dupontel, Nicolas Marié, Jacky Berroyer, Bouli Lanners, Philippe Uchan, Michel Vuillermoz, Laurent Stocker...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

ADIEU LES CONSQuel titre ! À lui tout seul, il donne envie de foncer voir le film, sans rien en savoir de plus ! Et vous auriez raison ! Ce pourrait être la meilleure des résolutions : faire l’impasse sur le texte qui va suivre, vous fier à votre instinct, au choix de votre cinéma, à l’affiche très réussie qui annonce le trio de choc : Albert Dupontel – Virginie Efira – Nicolas Marié… Sans parler des rôles secondaires, truculents, grand-guignolesques, touchants. L’univers de Dupontel est plus que jamais méticuleusement indiscipliné, profondément libertaire, farouchement anticonformiste. Armé du scalpel aiguisé de la satire, le voilà parti une fois de plus pour lacérer le vernis de nos sociétés modernes violemment aseptisées.

Qu’est-ce donc qui cloche sous la chape policée de cette civilisation ultra-connectée, dans cette ville faussement intelligente ? Et dans le corps de Suze Trappet (merveilleuse Efira) ? Planqué derrière sa fonction déshumanisée, un médecin désabusé (interprété par Bouli Lanners dont les propos cliniques contrastent de façon drolatique avec sa bonhommie naturelle) va lui asséner benoîtement la terrible nouvelle : notre jolie coiffeuse dans la fleur de l’âge se meurt sans qu’elle le sente arriver. Irrémédiablement condamnée pour avoir trop consciencieusement coiffé et colorisé ses clientes, pour avoir sniffé moult vapeurs, laques, persulfates alcalins, dichlorométhane ! Ça défrise, non ? Chères spectatrices, si vous n’avez pas pitié de votre crâne, ayez pitié de votre capillicultrice préférée : renoncez à Loréal, parce qu’elle le vaut bien ! Pourrait-il y avoir une erreur de diagnostic ? Toubib Bouli de lancer : « C’est comme la police, quand elle se trompe, ça fait des dégâts ». C’est dit : le film ne sera pas tendre avec les forces de l’ordre…
Nous voilà projetés dans une ambiance loufoque qui navigue entre le noir grinçant d’un humour sans concession et la fraîcheur acidulée des contes de fée. La touche finale, c’est une bonne rasade de poésie pour y noyer avec élégance la désespérance du pauvre monde. Une fois le choc passé, Suze n’aura de cesse de retrouver avant qu’il ne soit trop tard l’enfant qu’on lui a arraché bien des années plus tôt, à son corps défendant…
Autre lieu, autre scène, dans une cité administrative ubuesque travaille JB (Dupontel, parfait dans la peau d’un bosseur obsessionnel et solitaire). Son rôle ? Renforcer la sécurité des systèmes informatiques qui régissent tout du sol au plafond, des ascenseurs aux coffres-forts. Dans son domaine c’est un cador. Normal diront les cons, il n’a que ça à faire, pas de vie privée, non rien de rien à regretter. Alors quand son supérieur le convoque pour le mettre sur le banc de touche, notre salarié docile va se déchaîner. Puisque c’est comme ça, il ne lui reste qu’une chose à faire : acheter un fusil ! Pour quoi faire ? Vous verrez bien. Mais sachez-le, plus intellectuel que manuel, il va rater son coup et pas qu’un peu ! Et ça va provoquer une sacrée pagaille…

Une coiffeuse qui a soif de vivre encore un peu, un informaticien trahi qui veut sans plus attendre mourir en fanfare ? Ces deux-là n’auraient jamais dû se rencontrer. Et pourtant, ils se rencontrèrent bel et bien, grâce au hasard taquin qui veille l’air de rien sur les pires bras cassés. Bien sûr, on ne vous dira pas comment, pas plus qu’on ne vous racontera l’improbable parachutage de l’exceptionnel Monsieur Blin (inénarrable Marié) dans cette folle aventure qui, tout en nous faisant mourir de rire, nous tend un miroir déformant. Car évidemment Dupontel dresse le constat cinglant d’un monde absurde, le nôtre, qui marche sur la tête… Mais en grand romantique sombre, il nous colle aussi dans les pattes un manifeste tendre et touchant, un véritable hymne à l’amour fou. Et on n’est pas prêts d’oublier la manière dont Dupontel et Efira disent adieu aux cons !