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FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
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30237
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Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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LES BELLES CRÉATURES

Écrit et réalisé par Guðmundur Arnar GUÐMUNDSSON - Islande 2022 2h03mn - avec Irgir Dagur Bjarkason, Áskell Einar Pálmason, Viktor Benóný Benediktsson, Snorri Rafn Frímannsson...

Du 25/09/24 au 08/10/24 à Tournefeuille

LES BELLES CRÉATURESDans un pays de 330 000 habitants à la densité de 3 habitants au km2 – proche de celle du plateau du Larzac – la représentation sur grand écran des hommes a toujours été écrasée par une nature splendide et omniprésente. On pense aux films de Hlynur Palmason (Un jour si blanc, Godland), de Grimur Kakonarson (Béliers)… voire aux parties islandaises des films de la regrettée Solveig Anspach : l’homme y est bien souvent montré comme impuissant et isolé face aux volcans, aux montagnes plongeant dans la mer, aux landes désolées…
Dans ce paysage cinématographique et géographique où la réalité urbaine est très rarement montrée, Les Belles créatures est une passionnante exception, puisque le film évoque les tribulations d’un groupe d’adolescents en quête d’identité dans le Reykjavik des années 90. Le récit pourrait somme toute se dérouler dans n’importe quelle ville portuaire industrielle du Nord de l’Angleterre, Manchester, Liverpool ou Aberdeen. D’ailleurs le film évoque irrésistiblement le bijou de Ken Loach, Sweet sixteen (2002), un des plus beaux portraits jamais réalisés sur l’adolescence et ses tourments.
Donc loin des clichés sur la nature grandiose et sur les Scandinaves prétendument bon enfant, les années 90 ont connu, dans les quartiers populaires islandais (autre cliché également battu en brèche : les inégalités sociales existent bel et bien dans les pays scandinaves) une vague de violences sans précédent chez les très jeunes, avec une épidémie de bagarres féroces entre simples collégiens.

Le personnage principal est Addi, un garçon qui vit un peu en marge de ses camarades, dans une maison délabrée et sale, auprès d’une mère medium souvent absente mais dont il a peut-être hérité des pouvoirs, d’une sœur à la vie erratique, d’un père violent et toxique, un géant qui fait d’incessants allers-retours en prison. C’est donc de manière assez naturelle qu’il se lie d’amitié avec Balli, un malheureux gamin qui a eu l’honneur – dont il se serait bien passé – d’être l’invité du journal télévisé pour avoir été victime d’une agression après avoir été harcelé. Les deux malheureux vont rejoindre une bande dont le leader, baptisé « l’Animal », peut faire preuve d’une violence incontrôlable…
À ce moment-là du résumé, il est bien possible que vous ayez envie de fuir… et il est vrai que la première demi-heure est très impressionnante et assez éprouvante. Mais ce serait fort dommage de s’en tenir là tant le réalisateur, qui s’est inspiré de sa propre adolescence difficile, a su décrire magnifiquement la construction de l’amitié entre ces garçons perdus, une amitié rendue encore plus forte par l’animosité des adultes et la cruauté de leur monde. Il y a de très belles scènes comme quand ces gaillards peu enclins au ménage décident d’améliorer le quotidien d’Addi en faisant de sa maison une petite bulle de bonheur… Et le film, qu’on pouvait craindre au début profondément sombre et pessimiste, finit par s’avérer lumineux en saisissant l’infinie complexité de l’adolescence, en montrant qu’aucun gamin n’est définitivement perdu, quel que soit son parcours. Un film à voir d’urgence en compagnie de jeunes, chez qui l’histoire et les personnages devraient résonner très fort