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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

AUGURE

Écrit et réalisé par BALOJI - Belgique / Congo 2023 1h30mn - avec Marc Zinga, Lucie Debay, Eliane Umuhire, Yves-Marina Gnahoua...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

AUGURETout débute par l’apparition magique, dans un paysage de steppes, d’une femme seule dont le lait maternel sortant de son sein vient troubler l’eau claire d’une mare. De cette scène originelle naît la suivante : un homme adulte nommé Koffi – alter ego du réalisateur – fixe son reflet dans un miroir au petit matin. Koffi vit en Belgique et il se prépare à partir au Congo.
Le but de ce retour aux sources est de présenter à sa famille Alice, sa compagne enceinte de jumeaux. Une nouvelle qui pourrait avoir des allures de bénédiction si la relation entre Koffi et ses parents n’était pas aussi « épineuse ». Alors Kofi se met un tout petit peu la pression. D’abord, il a sacrifié sa coupe Afro, élaborée avec soin depuis trois longues années, puis il s’est remis à parler le swahili pour pouvoir mieux communiquer avec sa famille et surtout il a soigneusement mis de côté l’argent de la dot. Allez, tout est prêt ! Et dès la descente de l’avion… tout part en sucette !

C’est d’abord le chassé-croisé des rendez-vous ratés avec sa sœur Tshala, puis la disparition de son père, injoignable au téléphone et messagerie saturée. Une première série de retards et d’imprévus qu’Alice et Koffi prennent d’abord avec sourire et philosophie. Enfin arrivés à bon port, Koffi se rend compte que l’hostilité de sa mère et de son clan à son égard est à peine voilée. Il est accueilli comme un étranger. Quand Koffi se met à saigner du nez lors du dîner de retrouvailles, il n’en faut pas plus pour que le soupçon de mauvais sort soit activé puis démultiplié par l’annonce brutale de la mort de son père. Sorcellerie et boucs émissaires ne sont pas loin, et Koffi va devoir s’y confronter. Commence alors une quête qui va l’amener à la rencontre de plusieurs personnages aux multiples visages, fruits de l’effervescence, à la fois chaotique et d’une incroyable vitalité, des villes et des campagnes du Congo d’aujourd’hui.
« En décembre 2018, j’ai perdu mon père. Je pense que je me souviendrai toute ma vie de l’état brumeux dans lequel j’étais le lendemain, encore groggy par la logorrhée des fausses larmes cathartiques des pleureuses dépêchées par la famille pour accompagner la nuit de deuil. C’était un moment violent, foireux, chaotique mais libérateur. Je me disais : « Elles ne peuvent pas pleurer à ma place ». Puis c’est exactement ce qu’elles ont fait, et plus encore : elles m’ont permis de pleurer avec elles et que nos larmes se confondent sans qu’elles ne trahissent ma pudeur, Elles pleurent et je pleure en réaction, je m’y autorise et cela libère comme une poussée de fièvre. »

Avec ce premier film, le célèbre rappeur Baloji (écoutez son formidable album 137 avenue Kaniama et regardez ses clips), nourri d’un imaginaire visuel fertile, s’aventure jusqu’aux confins des questions sur l’identité, et des enjeux de la réappropriation de sa propre culture. Résolument tourné vers l’avenir, il invente au passage de nouveaux rites pour affronter un quotidien plein d’épreuves et d’espoirs et brandit le poing d’une terre africaine maîtresse de sa destinée.