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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

Mardi 20 FÉVRIER 2024 à 20h15

MAESTRA #13... The last one


Un mardi par mois, Maestra met à l’honneur une réalisatrice. Un cycle de programmation pour
découvrir toute la richesse de notre matrimoine cinématographique mondial et mettre en lumière des cinéastes bien trop souvent effacées du récit historique.

CHOCOLAT

Claire DENIS - France / Cameroun 1988 1h44mn VOSTF - avec Isaach de Bankolé, Giulia Boschi, François Cluzet, Cécile Ducasse, Mireille Perrier... Scénario et dialogues de Claire Denis et Jean-Pol Fargeau.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

CHOCOLATPrésenté en compétition au festival de Cannes en 1988, Chocolat marque la naissance d’une de nos plus précieuses cinéastes. Après plusieurs années à travailler en tant qu’assistante réalisatrice auprès de Wim Wenders ou de Jim Jarmusch, Claire Denis impressionne immédiatement avec ce premier long métrage par la précision de sa mise en scène et la sensibilité de son écriture.

Fille d’un administrateur colonial et ayant grandi dans plusieurs pays d’Afrique, Claire Denis s’inspire de ses propres souvenirs d’enfance pour conter le quotidien d’une famille blanche et de leurs employés noirs au Cameroun dans les années 1950, à l’aube de la décolonisation. Le film débute à travers les yeux de France, une femme qui, de retour au Cameroun après vingt ans d’absence, se remémore son enfance passée dans ce pays, alors encore sous tutelle française. Tandis que son père, commandant d’un poste de gouverneur, s’absente durant de longues périodes, sa mère souffre de l’ennui domestique. La petite fille, elle, observe le monde qui l’entoure, et notamment Protée, un « boy » qui ne semble pas laisser sa mère indifférente et avec lequel France a noué une grande complicité. Une amitié vue à hauteur d’enfant par une petite fille candide qui ne perçoit pas encore totalement les rapports de domination entre colons et colonisés.

Tout bascule lorsqu’un avion est obligé d’atterrir en catastrophe à proximité de leur domicile. L’arrivée de ces passagers inattendus va bouleverser l’équilibre de la maison en exacerbant les conflits raciaux. Privilégiant des plans longs, le film laisse transparaître les émotions des personnages à travers des silences, des jeux de regards et des petits riens. « Ce qui me fait peur dans les dialogues, c’est qu’on a parfois l’impression qu’ils ne sont là que pour expliquer ce qu’on pourrait ne pas comprendre dans le film » confie ainsi la cinéaste dans une interview au Devoir en 2018. Ce parti pris est particulièrement visible dans l’écriture du personnage de Protée, figure quasi mutique au nom mythologique, dont la rage intérieure se manifeste par des petits gestes et que l’immense acteur Isaach de Bankolé incarne avec une grande subtilité. Écrit avec la complicité de Jean-Pol Fargeau, avec lequel la réalisatrice collaborera tout au long de sa carrière, Chocolat est un portrait sans concession du colonialisme, capturant magistralement le déclin d’un monde. Un premier long métrage d’une grande beauté plastique qui préfigure toute la force évocatrice du cinéma de Claire Denis. À redécouvrir en version restaurée.