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UN HOMME EN FUITE

Baptiste DEBRAUX - France 2024 1h31mn - avec Léa Drucker, Bastien Bouilon, Pierre Lotin, Marion Barbeau... Scénario de Baptiste Debraux et Armel Gourvennec.

Du 08/05/24 au 21/05/24

UN HOMME EN FUITENe cherchez pas Rochebrune sur une carte des Ardennes, c’est une ville qui n’existe pas. Elle ressemble pourtant à tant de ces petites villes frappées par la désindustrialisation et la disparition des services publics qui n’a cessé de ravager nos régions durant les dernières décennies. Une ville que le réalisateur a imaginée à partir de ses propres souvenirs.
Le cinéaste se souvient : « Par exemple, Fumay, qui était déjà une petite ville, est passée de 6000 à 3500 habitants entre mon adolescence et aujourd’hui. Revin, la ville où était mon lycée, a aussi perdu la moitié de ses habitants (de 11000 à 6000). Les usines ferment, les services publics s’amenuisent, les déserts médicaux se créent, comme le rappelle le personnage de la mère de Paul, interprétée par Anne Consigny. Je voulais, là encore, mettre en avant l’aspect romanesque de ce délitement. J’ai aussi revu des images des grèves dans la vallée, au cours des années 1980, qui étaient extrêmement dures. En 1983 à Vireux-Molhain, les ouvriers de la Chiers, une des plus importantes usines de la région, ont par exemple brûlé le château du directeur. Devant l’incendie, les pompiers sont restés les bras croisés en signe de soutien aux grévistes ! »

Rochebrune est donc au bord du chaos. Johnny, leader mystère du mouvement de protestation de la ville, a disparu après avoir braqué un fourgon de transport de fonds. Lorsque Paul Ligre apprend la nouvelle, il revient dans la ville qui l’a vu grandir pour retrouver son ami d’enfance avant la police. Seulement l’enquête d’Anna Werner la mène inéluctablement vers le secret qui unit Paul et Johnny…
Un braquage de fourgon pour financer la grève mais un mort au milieu qui égratigne quand même pas mal l’image du Johnny Robin des bois. Une gradée de la gendarmerie, fille d’un syndicaliste notoire, de retour sur sa terre natale pour démêler le merdier. Voilà les ingrédients de ce premier film, formidable thriller social comme savent si bien le faire les Scandinaves. On pense aussi beaucoup à Nicolas Matthieu. Et Baptiste Debraux construit des séquences parfaitement mises en scène, que ce soit la relation père fils, le conflit social, l’antagonisme des syndicalistes, l’amitié des deux héros forgée autour du livre de Stevenson L’île au trésor et leur amour d’une même femme. Le film s’articule entre passé et présent, livrant pas à pas les pièces du puzzle.

Un homme en fuite est servi par un casting parfait : Léa Drucker, décidément incontournable, est toujours parfaitement juste ; Bastien Bouillon – qui s’est définitivement imposé avec La Nuit du 12 – incarne avec ce qu’il faut d’idéalisme romantique ce jeune écrivain revenu sauver son ami d’enfance ; et Pierre Lotin – également vu dans La Nuit du 12 –, qui interprète Johnny, a ce petit quelque chose d’inquiétant et de fragile qui rend son personnage très attachant. Un premier film comme un coup de poing, parfois maladroit, mais terriblement romanesque et efficace.