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Mardi 23 MAI 2023 à 20h15

ÉPISODE #13

LA VIE DES MARIONNETTES

Durée totale : 82 minutes

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

De nos jours, la marionnette primitive (et ses avatars bipèdes : poupées, mannequins, robots humanoïdes, figures de synthèse), loin d’être frappée d’obsolescence, reste un support potentiel d’identification et d’émerveillement. Traversant néanmoins une crise existentielle à l’heure des progrès faramineux de l’intelligence artificielle, elle se demande : qui tire vraiment les ficelles, qui ordonne les pixels ?
Objet inerte, la marionnette est par essence manipulée pour créer l’illusion de la vie. Sa puissance expressive nait de l’animation et implique la complicité active du spectateur, convié à se projeter dans cet assemblage articulé fait de matériaux composites. On sait que toute manipulation amène à de multiples versions du réel. La marionnette, par sa plasticité et sa faculté de transformation radicale, offre ainsi la clé de dimensions virtuelles, parfois subversives. Elle n’est jamais innocente, et si on l’associe souvent à la satire et à la comédie, il arrive qu’elle provoque « un rire non dénué d’effroi ».
Cette séance propose un petit tour de scène en neuf films très animés, où la « marionnette », dans un sens large, n’est pas toujours celle que l’on croit.

Le personnage du film de Boris von Borresholm, libéré des fils qui contraignaient ses gestes et sa parole, est la seule figure issue d’un théâtre « traditionnel » de marionnettes de ce programme, avec la fille au cœur pré-fabriquée de Polka dot, et en tirant un peu sur le cheveu, avec une célèbre poupée blonde aux prises avec un producteur de cinéma véreux lors d’un « casting sur canapé ». La maison de poupée est d’ailleurs la dimension où se joue cruellement la condition humaine, selon le virtuose tchèque de l’animation, le surréaliste Jan Svankmajer.
La « marionnette » est davantage évoquée dans un sens métaphorique dans les autres courts métrages présentés ici. Paths of G cite une séquence des Sentiers de la gloire de Stanley Kubrick, où chaque individu est réduit par traitement logiciel à une donnée numérique sur le « théâtre des opérations », soit un pion déshumanisé sur l’échiquier de la guerre. Chez Vladimir Kobrin, l’Homo Sovieticus, entré dans sa phase régressive après la chute du Mur, est un pantin trépidant à l’orée d’un nouveau monde, dans un débordement d’inventions visuelles. Yves-Marie Mahé cultive la même tendance à mécaniser les acteurs pour les transformer en robots domestiques, prisonniers d’une boucle temporelle. Inversement, ce sont des GAN (Réseaux Antagonistes Génératifs) qui ont hybridé 350 photos de Claudia Larcher, depuis sa prime enfance jusqu’à l’âge de 24 ans tout en la vieillissant artificiellement. Ici la parole de ChatGPT, dissertant sur « l’identité numérique », se substitue à la voix humaine, en une forme de ventriloquie. Qui pense, qui parle ? John Smith, avec The girl chewing gum, nous rappelle qui est le maître : le metteur en scène, en chair et en os. Plantée dans une rue de Londres, sa caméra filme les passants et l’activité urbaine en plan-séquence sous sa direction quasi démiurgique : le quotidien, dans sa banalité, devient alors une fiction pleine de suspense et d’humour.

MARIONETTEN de Boris von Borresholm (Allemagne / 1964 / 11 mn)
PATHS OF G de Dietmar Offenhuber (Autriche / 2006 / 1 mn30)
1991 TYT de Vladimir Kobrin (Russie / 1991 / 15 mn)
ON/OFF d’Yves-Marie Mahé (France / 2012 / 3 mn)
OBSCURITÉ, LUMIÈRE, OBSCURITÉ de Jan Svankmajer (Tchécoslovaquie / 1989 / 8 mn)
ME, MYSELF AND I de Claudia Larcher (Autriche / 2022 / 5 mn30)
POLKA DOT d’Aleksandra Niemczyk (Pologne / 2020 / 10 mn)
THE GIRL CHEWING GUM de John Smith (GB / 1976 / 12 mn)
BARBIE’S AUDITION de Joe Gibbons (USA / 1995 / 13 mn)

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