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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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REQUIEM POUR UN MASSACRE

(Idi I Smotri) Elem KLIMOV - URSS 1985 2h17 VOSTF - avec Alexeï Kravtchenko, Olga Mironova, Liubomiras Laucevicius, Vladas Bagdonas, Victor Lorenz...

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REQUIEM POUR UN MASSACREBiélorussie, Seconde Guerre mondiale. Après avoir trouvé un vieux fusil, Florya, un jeune garçon, décide de s’engager aux côtés des partisans pour combattre l’oppresseur nazi. Il ne se doute pas que le chemin qu’il emprunte le fera passer, de plus en plus brutalement, de la félicité de l’enfance à l’horreur du monde adulte.

Requiem pour un massacre fait partie de ces quelques rares œuvres dont on se demande encore, abasourdis, comment elles ont pu passer sous les radars de la reconnaissance cinéphilique. Comble de l’ironie : au lieu d’être loué à sa juste valeur, ce film hors-norme agonisa plutôt sous l’infamante étiquette de « Nazisploitation » accolée par quelques éditeurs vidéo peu regardants. Chef-d’œuvre instantané, éblouissant de maîtrise narrative et technique, on le nommerait pourtant, en accord avec J.G. Ballard, comme le « plus grand film de guerre » jamais réalisé que ça ne nous choquerait pas. Présenté à Cannes l’année de sa sortie, la critique goûta peu sa brutalité sans fard, son traitement épique voire élégiaque des horreurs infinies du second conflit mondial. C’est qu’il est malaisé d’être pris à témoin de ce dont l’homme, dans des circonstances historiques précises, est capable de faire ou d’endurer. C’est pourtant dans son titre original, Viens et vois, tiré du Livre de l’Apocalypse, que réside la clé de ce véritable « voyage au bout de l’enfer », où protagoniste et spectateur fusionnent pour une plongée viscérale et mentale de plus en plus hallucinatoire, une odyssée de boue et de sang ponctuée de tirs d’obus et de massacres collectifs traçant les étapes constitutives d’un récit d’initiation implacablement soumis au pire. 

Elem Klimov, qui travailla sur ce projet durant près de dix ans et ne tournera plus rien ensuite, dirigea son jeune acteur (devenu depuis une des stars du cinéma d’action russe) sous hypnose afin de le préserver psychologiquement des horreurs qu’il lui faisait tourner. Il n’en va pas de même pour le spectateur, qui sort de la projection les sens altérés par la déflagration de ce film-monstre, dont la vision laisse des marques indélébiles. Imaginez la rencontre entre la puissance de feu d’Apocalypse Now et la métaphysique de L’Enfance d’Ivan de Tarkovsky et vous n’aurez qu’une mince idée de ce que ce film unique vous réserve.


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