DERNIER NOËL AVANT LA FIN D’UN MONDE
Le croiriez-vous ? La bonne nouvelle – car il y en a une – est arrivée le 9 novembre dernier du Conseil d’État, qui a annulé le décret de dissolution du mouvement des Soulèvements de la terre. Pris en Conseil des ministres fin juin, le décret suivait de peu la tentative de requalification – ou ...
La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...
LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...
Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...
Mikhail KALATOZOV - URSS 1958 1h37 VOSTF - avec Tatiana Samoilova, Aleksey Batalov, Aleksandr Shvorin...
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Moscou, 1941, Veronica et son fiancé Boris sont éperdument amoureux. Le mariage n’est pas loin mais ce jour du 22 juin, l’Allemagne envahit la Russie sans déclaration de guerre. Boris, conscient de la gravité de la situation, part comme volontaire pour le front russe. Son cousin Mark, pianiste, évite l’enrôlement grâce à un mensonge. Et il profite bassement du départ de son cousin pour courtiser Veronica dont il est aussi amoureux. Sans aucune nouvelle de Boris, Veronica cède, la mort dans l’âme, aux avances de Mark et finit par l’épouser…
Sur un scénario du dramaturge Victor Rozov, Mikhaïl Kalatozov a la possibilité d’exprimer ce qui est pour lui « une page de la vie de notre peuple, animée du souffle ardent de notre époque, de ce sentiment d’intense amour qui a sauvé l’humanité de la servitude fasciste, et conquis la paix pour tous les peuples. »
À l'écart de toute propagande, loin du conformisme stalinien, le film s'est débarrassé des poncifs qui alourdissaient encore le cinéma soviétique de l’époque. Quand passent les cigognes fuit le réalisme et dépeint une histoire d’amour bouleversante sur fond de guerre.
Le titre – qui évoque les grues qui traversent plusieurs scènes (rebaptisées cigognes pour la distribution française !) – souligne la primauté des forces de la nature sur toutes les autres, les guerres et les dictatures ne pouvant rien sur les saisons. Imprégnée de poésie, la mise en scène de Mikhaïl Kalatozov tend vers un style dépouillé, tout en sobriété. La lumière et les longs mouvements de la caméra de Sergueï Ouroussevski retrouvent la force du cinéma muet.
Palme d’or à Cannes en 1958, le film repose aussi sur la sincérité de l’interprétation de Tatiana Samoïlova, dont le visage fascinant illumine l’écran.