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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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ELEPHANT MAN

David LYNCH - USA/GB 1980 2h03 VOSTF - avec Anthony Hopkins, John Hurt, Anne Bancroft, John Gielgud... Scénario de Christopher De Vore, Eric Bergren et David Lynch. Photographie somptueuse de Freddie Francis.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

ELEPHANT MANLondres, 1884. Un jeune chirurgien découvre par hasard une attraction cruelle au sein d’une fête foraine lors de laquelle un homme au corps et au faciès horriblement difformes est exhibé au public. Découvrant la personnalité du « monstre », le chirurgien va s’attacher profondément à cet être incroyablement sensible, intelligent, et assoiffé d’amour.

Premier véritable succès populaire de David Lynch, Elephant Man séduit les foules par sa simplicité formelle, son noir et blanc sublime, et l’histoire touchante développée autour de ce « monstre de foire » qui souffre de sa condition inhumaine. Bref, la monstruosité se trouve dans le regard de l’autre et Lynch construit un manifeste intelligent sur la cruauté, la pitié et le voyeurisme cousu dans le tissu sensible d’une ode à la tolérance. Référence nette au Freaks de Tod Browning, Elephant Man nous plonge également dans une ambiance étrange, aux portes de l’atmosphère des films muets et aux antipodes du film hollywoodien classique. C’est le côté obscur du film, érigé par l’esprit tortueux de Lynch dans un exercice de style parfois risqué sur l’élaboration d’un univers de jeux d’ombres menaçantes et de musique stridente à souhait. Le spectateur qui a vu Eraserhead fait obligatoirement le parallèle entre les univers de ces deux films, bien plus proches qu’il n’y paraît.

Si Elephant Man s’est révélé jusqu’à Une histoire vraie le moins lynchien des films
du cinéaste, il révèle néanmoins un talent extraordinaire pour la mise en scène dramatique, la construction, et la direction d’acteurs (John Hurt et Anthony Hopkins sont à couper le souffle). Film à part dans la carrière de Lynch, Elephant Man lui permet de poser ses galons de réalisateur, de rassurer les producteurs et la majeure partie du public effrayés par l’hermétisme de son premier film. Elephant Man décroche par ailleurs huit nominations aux Oscars et un prix à Avoriaz.

Romain sur Écrannoir.fr