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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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Séance unique le lundi 13 juin à 18h suivie d’une discussion avec Paule Baisnée, professeure de cinéma et grande connaisseuse du cinéma italien.

UN VRAI CRIME D’AMOUR

(Delitto d’amore) Luigi COMENCINI - Italie 1974 1h36 VOSTF - avec Stefania Sandrelli, Giulano Gemma, Brizio Montinaro, Renato Scarpa... Scénario de Luigi Comencini et Ugo Pirro.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

UN VRAI CRIME D’AMOURInjustement méconnu en France, ce splendide Un vrai crime d’amour invite à (re)découvrir la part dramatique du cinéma de Luigi Comencini, trop rapidement associé à l’âge d’or de la comédie à l’italienne. Après son tout aussi magnifique L’Argent de la vieille (1972), Comencini trouve dans le genre du mélodrame l’occasion de déployer sa veine sociale sur le terrain plus sensible de l’exploration du sentiment amoureux.
L’histoire d’amour de Nullo (Giuliano Gemma) et Carmela (Stefania Sandrelli) se développe essentiellement dans le cadre de l’usine où ils travaillent, prolongeant l’analyse d’une condition ouvrière étrangement ignorée par le néoréalisme italien, mais remise au premier plan par le cinéma des années de plomb. Un vrai crime d’amour s’inscrit en effet résolument dans la voie contestataire ouverte par Elio Pietri (La Classe ouvrière va au paradis), avec lequel Comencini partage un même scénariste engagé, Ugo Pirro. À l’étude des mécanismes de domination qui régissent le travail ouvrier, se substitue toutefois une réflexion subtile sur les conséquences de cette oppression dans les rapports amoureux. Alors que le premier temps du film pourrait faire de l’usine le cadre pittoresque d’un marivaudage amoureux, celle-ci s’affirme progressivement comme un décor inquiétant et mystérieux (le spectateur ne saura jamais ce qui s’y produit), qui étourdit ses travailleurs dans des nuées de vapeurs toxiques et dans le cliquetis de cylindres métalliques.

Si Nullo et Carmela partagent une même condition ouvrière, celle-ci ne constitue qu’une illusion d’égalité : Nullo, du nord, est bien intégré à un univers urbain où il jouit d’un certain confort ; Carmela, immigrée sicilienne du sud, vit avec les siens dans un bidonville où ses déplacements sont étroitement surveillés par son frère. À l’éducation catholique et méridionale de Carmela s’oppose par ailleurs l’engagement syndical de Nullo, confrontant les amants à une forme d’incommunicabilité à laquelle Comencini donne une couleur de plus en plus sombre... (E. Hallé)