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La Paix, éternelle Utopie ?
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LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
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Justine Triet parle d’or
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Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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TIGER STRIPES

Écrit et réalisé par Amanda NELL EU - Malaisie 2023 1h34 VOSTF - avec Zafreen Zairizal, Deena Ezral, Piqa, Shaheisy...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

TIGER STRIPESZaffan, 12 ans, vit dans une petite communauté rurale en Malaisie. En pleine puberté, elle réalise que son corps se transforme à une vitesse inquiétante. Ses amies se détournent d’elle alors que l’école semble sous l’emprise de forces mystérieuses… Comme un tigre harcelé et délogé de son habitat, l’adolescente décide de révéler sa vraie nature, sa fureur, sa rage et sa beauté…

Méfiez-vous des apparences : chez Amanda Nell Eu, un hôpital à moitié vide lors d’une nuit paisible peut être le théâtre d’événements inquiétants. De même, qu’est-ce qui se trame dans les toilettes pour filles d’un collège rural dans ce Tiger stripes ? Très vite les esprits s’emballent, et dans un monde (l’école, ou la société malaisienne) où les règlements semblent inflexibles, la moindre farce se retrouve punie de manière disproportionnée.
Pourtant, « girls just wanna have fun » et danser sur des vidéos TikTok. Les filles dans Tiger stripes portent des couleurs pastel, elles sont insouciantes et collent des gommettes étoilées partout où elles le peuvent ; las, avec sévérité, on leur rappelle sans cesse où est leur place. Mais quelle est la place réservée aux adolescentes entamant leur puberté, vue par toutes et tous comme une mutation monstrueuse ? On raconte dans Tiger stripes la légende urbaine de la fille aux règles surnaturelles, tandis qu’on enseigne la honte d’elles-mêmes aux jeunes filles…



Amanda Nell Eu : « J’ai toujours été fascinée par les récits d’horreur […] et j’ai réalisé que certains de ces monstres n’étaient peut-être pas réellement méchants, qu’il s’agissait d’êtres essayant de vivre leur propre vérité ».
C’est l’une des clefs de Tiger stripes, où l’horreur n’a jamais pour vocation d’être terrorisante. L’horreur et l’humour restent liés chez la cinéaste et l’irruption du fantastique va de pair avec l’apparition du grotesque. C’est l’un des mélanges rafraîchissants du long métrage, qui mêle drame social réaliste et généreux cinéma populaire.

À mesure que le film s’aventure et progresse dans le surnaturel, la lumière devient de plus en plus stylisée, comme si la mutation merveilleuse de Zaffan contaminait également l’image. La densité de l’environnement sonore, la musique dissonante et la place laissée à une nature luxuriante suggèrent la sauvagerie prête à bondir derrière la civilisation… Amanda Nell Eu compose un réjouissant récit d’émancipation. Les gens scrutent et scrutent encore ce qui, décidément, ne va pas chez Zaffan. Il n’y a pourtant rien à guérir mais dans ce monde, les choses sont ainsi : rien de plus effrayant qu’une jeune fille qui ne se laisse pas dompter. (Nicolas Bardot, lepolyester.com)