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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

Vendredi 10 JUIN 2022 à 20h15

Soirée LE GOSPEL CINÉ-CLUB #1


À l’occasion de la sortie du numéro 10 de la revue LE GOSPEL, consacré aux outsiders
Projection suivie d’une discussion avec Adrien Durand, écrivain, journaliste et fondateur de la revue Le Gospel.
Prévente des places au cinéma, à partir du Mardi 31 Mai.

SIMPLE MEN

Écrit et réalisé par Hal HARTLEY - USA 1992 1h45mn VOSTF - avec Robert John Burke, Bill Sage, Karen Sillas, Elina Löwensohn, Martin Donovan...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

SIMPLE MENOn sait que le cinéma indépendant new-yorkais n’aime rien de plus que d’envoyer ses puces de lit tâter le bitume des petites villes et goûter le café brûlé des diners postés au milieu de nulle part. Simple men commence ainsi comme une triple fuite : celle de deux frères en rupture avec leurs vies (un braqueur trahi par sa complice et un étudiant en philosophie qui sèche les cours) partis aux trousses de leur père, ancien champion de baseball reconverti en terroriste anarchiste en cavale. Passés par la maison de leur mère, qui prend elle aussi la poudre d’escampette pour s’échouer en Floride, les deux frangins se rendent vite compte qu’ils ont chacun donné à leur génitrice tout leur argent sans se concerter. Avec leur dernier billet de 20 dollars en poche, ils quittent New York et avancent tête baissée à la recherche d’un père qu’ils n’ont jamais connu, chimère finalement secondaire dans leurs crises existentielles respectives. Grâce à un enchaînement surréaliste de rencontres et de péripéties, aidés par une galerie de personnages en rupture totale avec la réalité (pompiste francophile, shérif au cœur brisé, barmaid arboricultrice, pêcheur fauché fan de classic rock ou bonne-sœur bagarreuse), les deux enquêteurs naviguent dans un monde qui n’a plus l’heure et qui vit au rythme des tableaux visuels déroulés par Hal Hartley, tendre démiurge d’une Amérique délestée des réalités du quotidien.

Dans Simple men, les interactions entre les personnages sont le prétexte permanent d’échanges existentialistes savoureux, abordant des sujets aussi variés que la sexualisation du corps des chanteuses dans la pop music, les rouages étouffants du capitalisme, la religion et bien sûr les relations hommes-femmes. A ce sujet, le film offre une vision extrêmement rafraîchissante du récit classique de la quête/enquête où ces hommes un peu simples (mais jamais simplets) sont renvoyés à la réalité d’une émancipation féminine salvatrice. Ce quatrième long-métrage de Hal Hartley, volet final de sa Long Island trilogy, se niche entre comédie policière, humour noir et romance alternative. Il offre une image intacte de l’esprit de créativité débridée qui flottait sur le cinéma indépendant américain avant que celui-ci ne devienne un simple label dupliqué par des réalisateurs tâcherons et des majors peu scrupuleuses. Un cinéma gazeux et rêveur, presque slowcore à l’image de la B.O. composée par le réalisateur lui-même sous le pseudonyme de Ned Rifle, qui a réussi à encapsuler une bonne partie du way of life branleur des années 1990. Simple men ressemble à une chanson pop qu’on continuera de fredonner des années encore en s’abandonnant à une douce nostalgie et à la vision douce-amère de son auteur. (Adrien Durand)

LE GOSPEL : fondé en 2018 à Bordeaux, Le Gospel édite zines et livres autour d’un rapport subjectif à la musique, au cinéma et aux arts visuels pensés comme des prismes pour observer le monde, déconstruire nos fascinations esthétiques et ouvrir des réflexions en partant de l’intime pour aller vers les expériences collectives.