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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117 Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...
Également au programme - A CERTAIN KIND OF SILENCE - À MA SOEUR - ADOLESCENTES - ADORATION - BANGLA - BIELUTINE, DANS LE JARDIN DU TEMPS + PARMI NOUS - BRAGUINO + LES INDES GALANTES - DIVINES - EL PRINCIPE - EL TOPO - FANDO ET LIS - KABOOM - LA COMMUNION - LA MONTAGNE SACRÉE - LITTLE ODESSA - MA NUDITÉ NE SERT À RIEN - NI LE CIEL NI LA TERRE - NOURA RÊVE - SANTA SANGRE - SOUND OF MY VOICE - SWALLOW - TECHNOBOSS - THE GROUND BENEATH MY FEET - THE LOST CITY OF Z - THE YARDS - TOUR DE FRANCE - TRIP - TWO LOVERS - VOLEUR D’ARC-EN-CIEL
James GRAY - USA 2013 2h VOSTF - avec Marion Cotillard , Joaquin Phœnix, Jeremy Renner, Dagmara Dominczyk... Scénario de James Gray et Ric Menello.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Parmi les endroits emblématiques qui ont marqué autant l'Histoire des États-Unis que leur cinéma, il y a Ellis Island. Cette porte d'entrée de New York fut le passage obligatoire pour les immigrants de 1892 à 1954. Un chiffre hallucinant vous donne le tournis et une idée de l'importance du lieu dans l'imaginaire étatsunien : cent millions d'Américains ont au moins un de leurs ancêtres qui a accosté à Ellis Island ! Un fort militaire immense qui fut durant durant cinq décennies la porte de tous les rêves les plus fous mais aussi le lieu des pleurs pour ceux à qui on refusa l'accès, souvent pour des raisons médicales. Ellis Island est apparu au cinéma dès l'époque du muet mais c'est sûrement l'arrivée depuis la Sicile du jeune Vito Corleone dans Le Parrain 2 qui fut sa représentation la plus marquante. Même si tout le décor était reconstitué en studio… Depuis Ellis Island est devenu un monument réhabilité et accessible et c'est donc dans ce cadre en tous points fidèle à l'original que le grand James Gray a pu tourner cette splendide histoire de l'arrivée d'une jeune immigrante polonaise dans le New York des années vingt.
James Gray a toujours mis, dans ses superbes mélos (Two lovers) comme dans ses polars grandioses (Little Odessa), un peu de lui même et de son histoire familiale. Ses grands parents, Juifs russes, ont fui les pogroms au lendemain de la révolution bolchevique, le grand-père devenant tenancier de bar dans le Lower East Side, un troquet fréquenté par une clientèle interlope récemment immigrée dont des jeunes danseuses de petite vertu ou des maquereaux juifs qui ont directement inspiré le personnage de Bruno Weiss incarnée par Joaquin Phœnix. Mais le personnage principal de The Immigrant c'est Ewa (Marion Cotillard), une jeune Polonaise dont l'arrivée sur la Terre Promise à la bannière étoilée ne se fait pas sous les meilleurs auspices. Sa sœur, atteinte de tuberculose, est gardée en quarantaine avant expulsion, sa famille – très catholique – qui devait l'accueillir la rejette parce qu'une rumeur lui prête un comportement indécent sur le bateau… Le seul qui semble se soucier d'elle est Bruno, un directeur de cabaret qui la prend sous son aile, avant qu'elle ne se rende compte qu'il est aussi proxénète.
Le problème de The Immigrant, c'est qu'on ne sait ce qu'on doit trouver de plus splendide : la mise en scène extraordinaire de James Gray qui a le sens des scènes sublimes, comme lorsque le célèbre Caruso vient chanter pour les pensionnaires d'Ellis Island (épisode parfaitement authentique), son sens bouleversant du mélo et de la complexité des sentiments (car même si Bruno est un horrible maquereau qui exploite Ewa et ses collègues, son attachement à elle et réciproquement est profondément sincère), l'image irréelle du génie de la lumière Darius Khondji rendant magnifiquement les bas fonds du New York des années vingt ou le jeu bluffant de Joaquin Phœnix, ange et démon, et de Marion Cotillard, littéralement bouleversante.
Samedi 19 Octobre 2019 à 11h30
FIFIB - INVITÉ D’HONNEUR : JAMES GRAY