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Jeudi 21 SEPTEMBRE 2023 à 20h

CINÉMA RETROUVÉ

LA HORDE SAUVAGE

(The Wild bunch) Sam PECKINPAH - USA 1969 2h25mn VOSTF - avec William Holden, Ernest Borgnine, Robert Ryan, Edmond O'Bien, Warren Oates, Ben Johnson... Scénario de Roy N. Sickner, Walon Green et Sam Peckinpah. Photo de Lucien Ballard - Musique de Jerry Fielding.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LA HORDE SAUVAGETitre mythique et point de rupture radical pour les figures du genre, La Horde sauvage brise les représentations classiques de l’Ouest et trace une route vers l’enfer pour ses vieux cowboys fatigués. Sam Peckinpah filme frontalement et lyriquement toute la violence, la crasse et les beuveries jusqu’alors occultées des écrans. Une vision perçue à l’époque comme totalement scandaleuse. « J’étais très en colère contre toute une mythologie hollywoodienne, contre un romantisme de la violence. C’est un film sur la mauvaise conscience de l’Amérique » dira-t-il.

Du Texas au Mexique en pleine révolution, nous suivons une horde de vieux hors-la-loi qui survit entre braquages calamiteux et une horde de chasseurs de prime à leurs trousses. Le travail de mise en scène de Peckinpah (sur-découpage et brouillage des échelles de plans, ralentis) aura une influence considérable sur le cinéma européen (le western italien ne sera plus le même après La Horde sauvage) ou asiatique (John Woo). Après ses trois premiers films (des westerns déjà audacieux), où il acquiert la réputation de cinéaste ingérable, Peckinpah définit en vingt et un jours de tournage (dont douze pour la mythique et apocalyptique scène finale) une véritable esthétique de la violence.
« Dans les films de Peckinpah, la violence se manifeste comme une tornade, un ouragan dévastateur qui emporte et affecte tout, les hommes, les matières et les plans. Le réalisateur de La Horde sauvage filme la violence pour elle-même, du point de vue de son énergie, et non pas de l’action individuelle ou collective qui la légitime. » Jean-Baptiste Thoret dans Le Cinéma américain des années 70 (Ed. Cahiers du cinéma)

Dans les années 60, le western, genre symbole du vieil Hollywood, est relégué à la télévision dans de nombreuses séries, comme l’a si bien filmé Tarantino dans Once upon a time in… Hollywood. Sam Peckinpah choisit ainsi son casting à dessein, en plongeant dans sa fournaise les figures usées du vieil Hollywood que sont William Holden et Robert Ryan. Dès la fin de la décennie, les prémices du nouvel Hollywood sont là : Bonnie and Clyde en 1967 tétanise le public avec la violence de son final, qui trouvera un écho paroxystique dans celui de La Horde sauvage deux ans plus tard. 1969 donc, la même année qu’un certain Easy rider qui va rebattre les cartes du cinéma américain pour la décennie à venir.
La Horde sauvage s’impose alors comme le tombeau d’un genre, la destruction des mythes cinématographiques de l’Ouest en même temps qu’une véritable renaissance esthétique qui ouvre les portes du Nouvel Hollywood. « If they move, kill them ! »