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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
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Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

Jeudi 25 AVRIL 2024 à 20h15

CINÉMA RETROUVÉ


Rendez-vous mensuel, consacré aux films classiques et aux raretés du cinéma mondial en copies restaurées, proposé par l’association RIFIFI en partenariat avec Positif.
Un cycle de séances pour renouer avec le patrimoine cinématographique dans les meilleures conditions - Séance précédée d'une présentation

CHER PAPA

(CARO PAPÀ) Dino RISI - Italie 1979 1h45mn VOSTF - Avec Vittorio Gassman, Stefano Madia, Aurore Clément, Julien Guiomar... Scénario de Bernardino Zapponi, Marco Risi et Dino Risi. Photographie de Tonino Delli Colli.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

CHER PAPAMillozza, ancien résistant, est devenu un important homme d’affaires à la tête d’une multinationale. Fort occupé, richissime et sûr de lui en tout, il néglige sa famille et cherche à maintenir le contact avec son fils aîné Marco qu’il a du mal à comprendre. Un jour, Millozza tombe sur le journal intime de son fils.
Voici, enfin restauré, un titre rare du réalisateur du Fanfaron et de Parfum de femme, le maître de la comédie à l’italienne Dino Risi, accompagné d’un Vittorio Gassman impérial pour leur quinzième film ensemble. Désenchanté et loin de cantonner son propos aux seules années de plomb en Italie, ce Cher papa vient conclure une histoire politique de l’Italie conduite par le cinéaste avec Une vie difficile et Au nom du peuple italien.

« Millozza – et c’est ce qui explique que Cher papa contient en réalité peu de séquences de comédie pure – est la version fatiguée de tous les masques odieux et fantasques qui ont peuplé l’âge d’or de la comédie risienne, comme si l’éclat de rire, la truculence et la roublardise sympathique ne suffisaient plus à plier le monde aux désirs de ces tartarins transalpins. En plongeant dans le journal intime de son fils Marco, Millozza découvre un jour une réalité brutale dont il a fait, jusque-là, le déni et c’est l’occasion pour lui d’une introspection nouvelle, d’un retour sur le passé qui le contraint à regarder en face les ravages que lui et les siens ont, parfois à leur corps défendant, produit : une vie conjugale inexistante, des enfants auxquels il n’a rien transmis sinon un patrimoine et un niveau de vie aisé, enfin, un état de décomposition politique qui débouchera sur le berlusconisme.
« Risi filme ici un dialogue de sourds et de ressentiments entre deux générations qui, en cette fin des années 1970, se regardent en chiens de faïence et se méprisent. Pour Marco, orphelin d’un modèle parental désirable qu’il a trouvé auprès d’une famille de militants radicaux, son père incarne le symbole bourgeois d’une génération égocentrique et paternaliste qui a su tirer son épingle du jeu sur un champ de ruines historique mais qui n’a rien construit pour la suivante. Cher papa, c’est l’histoire d’un homme bulldozer qui a tout écrasé sur son passage et qui n’a laissé à ses enfants, comme seuls moyens d’expression, que la violence ou le refuge dans des psychotropes.
« Si, comme à son habitude, Risi épingle tous azimuts et refuse de choisir son camp – ce geste militant qu’il avait en horreur –, il filme malgré tout du côté de Millozza dont il épouse la prise de conscience tardive, les agacements aussi, et lui oppose une génération qui, par son esprit de sérieux et sa radicalité têtue, l’effraie tout autant que les combines et le qualunquisme des anciens. Cette sévérité à l’égard de la jeune génération s’explique sans doute par la conjoncture historique du tournage du film, qui a débuté en octobre 1978, soit quatre mois après l’assassinat d’Aldo Moro par les Brigades rouges. L’empathie d’une partie des cinéastes progressistes de la comédie italienne à l’égard de certains mouvements terroristes s’est volatilisée avec la mort du président de la Démocratie chrétienne et Cher papa s’en fait partout l’écho. » (Jean-Baptiste Thoret)