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Stop Bolloré ! L'appel du collectif
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JEUDI 14 MARS 2024 à 20h15

CINÉMA RETROUVÉ


Rendez-vous mensuel, consacré aux films classiques et aux raretés du cinéma mondial en copies restaurées, proposé par l’association RIFIFI en partenariat avec Positif.
Un cycle de séances pour renouer avec le patrimoine cinématographique dans les meilleures conditions - Séance précédée d'une présentation

UN APRÈS-MIDI DE CHIEN

(DOG DAY AFTERNOON) Sidney LUMET - USA 1975 2h04mn VOSTF - avec Al Pacino, John Cazale, Charles Durning, Penelope Allen... Scénario de Frank Pierson, d’après les articles de P.F. Kluge et Thomas Moore. Copie restaurée 2 K.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

UN APRÈS-MIDI DE CHIENAoût 1972, par une chaude après-midi, des hommes armés se lancent à l’assaut de la First Savings Bank à Brooklyn. Espérant piller l’argent qui changera leur vie, Sonny et Sal vont rapidement réaliser que le braquage est un fiasco total. Les complices prennent les employés en otage, le siège commence. Dehors, la police a encerclé les lieux et une foule de badauds et de journalistes se pressent autour de l’agence.

Voilà bien un grand classique du cinéma américain des années 70 qui n’a rien perdu de son urgence, de son efficacité et de son à-propos ! Deux ans après le formidable Serpico, Sidney Lumet remet le couvert avec Al Pacino pour bousculer toutes les règles du film de braquage, un genre codifié par le film noir deux décennies plus tôt. Des casses qui se dérèglent, on en avait déjà vus (Du rififi chez les hommes de Dassin, Le Coup de l’escalier de Wise…), mais le cinéaste fige ici un état de l’Amérique au mitan des 70’s et embrasse la crise sociale en cours entre les forces de contestation et d’oppression.
Le film est d’ailleurs calqué sur une histoire vraie, dont les rebondissements se poursuivront bien après le film. Sous ses allures de quidam, Al Pacino déchaîne les tensions entre forces de police, médias avides de célébrité instantanée et foule prête à l’empathie envers un personnage qui prend conscience de la révolte qu’il peut semer. Et on ne dévoilera pas à quoi Pacino destine le butin tant cette autre facette progressiste du film est habilement menée par Sidney Lumet.

L’acteur, dans un déchaînement Actors Studio qui le conduira à l’hôpital en fin de tournage, a la fatigue nerveuse qui lui coule littéralement des yeux. Une transe sous-tendue par la rage de croire jusqu’à la fin que le bout du tunnel n’est peut-être pas si loin. Un rôle exceptionnel composé de larges plages de dialogues improvisés parfaitement cadrées par Sidney Lumet. C’est ainsi le cas de la scène la plus emblématique du film, lorsque Pacino scande comme un loup traqué face aux calibres de la police des « Attica ! » faisant référence à la mutinerie survenue en 71 dans la prison du même nom. Une révolte sur fond de chasse aux membres du Black Panther Party qui s’achèvera dans un bain de sang.
De 12 hommes en colère à Network, on sait l’attachement de Lumet envers des personnages faisant front au système, mais ceux d’Un après-midi de chien sont des hommes de la rue. À l’image du personnage totalement dépassé incarné par l’extraordinaire acteur John Cazale, comète du Nouvel Hollywood qui s’éteindra prématurément au moment où il triomphe dans Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino.

« Le personnage de Pacino, avec son mélange d’anarchisme et d’inconscience, d’amoralisme et de naïveté, fonctionne comme un révélateur. La mise en scène est simple, vigoureuse, extrêmement efficace. Comme dans un très grand nombre de ses films, Lumet s’enferme, pour la plus grande partie de métrage, dans un décor unique, mais il n’a jamais aussi bien utilisé les possibilités de ce renfermement. » (Bertrand Tavernier)