La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...
LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...
Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ?
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...
La Ménardière : un habitat partagé en construction…
À Bérat, à mi-chemin entre l’Ariège et Toulouse, la Ménardière est un beau domaine aux multiples possibilités. Acquis en 2019 par une douzaine de personnes au bord de la retraite qui refusaient le destin peu folichon, que nos sociétés réservent à leurs vieux : ni solution privée au coût e...
Séance unique le mardi 5 décembre à 20h30 en présence de Xavier Gayan, le réalisateur, Georges Methout patron du bar Au Clémenceau ainsi que Sébastien Firpi, psychologue clinicien, psychanalyste. En partenariat avec les Amis du Monde Diplomatique. La séance sera animée par Simone Molina, psychanalyste et présidente du Point de Capiton.
Xavier Gayan - France 2023 1h26 -
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Les propos authentiques de tous les protagonistes sur le monde est sans fioriture. Des mots puissants reviennent, la famille, la solitude, la maladie, la différence et toute la nécessité de les réunir pour faire un peuple. Pas le peuple confondu à la foule, mais celui qui permet de tisser les êtres parlants dans la cité. On observe ainsi comment un discours de haine si répandu n’est pas vide de sens par sa recherche sous-jacente d’amour. Alors oui, des yeux vitreux pénétrés par l’effet de la boisson, des visages abîmés par la vie, mais une lumineuse simplicité qui dit ce qu’on trouve chez tous, de l’humanité, au plus simple et au plus vrai de tout sujet. Tous vivent ces drôles de galères qui nous parlent : ceux qui n’ont aucun poids dans les décisions qui sont faites pour eux, les démunis, les oubliés, les vieux, les fous, les pauvres, et aujourd’hui les enfants. Ces anonymes à l’ombre du monde débattent de la religion jusqu’à la science en passant par le et la politique. Tout y est pour prendre au sérieux la nécessité de faire avec les autres. Il y a des gens pour qui l’alcool, la cigarette, et le jeu, c’est un symptôme, mais cela ne peut se lorgner sans avouer que c’est un symptôme social qui dit une manière de chercher d’accéder à un rêve commun.
Une question crève l’écran, le bar comme lieu nécessaire de lien social. Et dès lors se trouve-t-il aujourd’hui plus accueillant que les institutions étatiques qui structurent le socius ? La psychiatrie, la prison, l’hôpital, autant de lieux fondamentaux qui hurlent la souffrance, le manque de moyens et de considérations depuis tant années. Ces gens du quotidien sont les réels lanceurs d’alerte. Il n’y a pas de lutte contre les inégalités, ce serait partir du principe d’une fatale inégalité en la faisant exister. La lutte, malheureusement, est sans doute encore à construire face à la situation actuelle, mais c’est plutôt celle de l’égalité. C’est ce qu’un beau Monsieur nous apprend parmi les personnages filmés ; juste avant de disparaître : « Je suis qu’un pauvre clodo, mais j’en sais quelque chose du monde dans lequel on habite. Je suis Charlie. » Reconnaît-on l’état d’une société à la manière dont ce que l’on entend encore dans les bars ne s’entend plus dans nos institutions ?
Sebastien Firpi - L’Humanité.