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GIRLS WILL BE GIRLS

Écrit et réalisé par Shuchi TALATI - Inde 2024 1h59 VOSTF - avec Preeti Panigrahi, Kani Kusruti, Kesav Binoy Kiron...

Du 21/08/24 au 10/09/24

GIRLS WILL BE GIRLSLes études avant tout.
À n’en pas douter, Mira, lycéenne en terminale dans un lycée d’élite du Nord de l’Inde, a entendu cette phrase depuis sa plus tendre enfance. Meilleure élève de sa promotion, elle se voit offrir par le proviseur la charge très convoitée de préfète-en-chef de l’année. Nomination exceptionnelle car aucune fille n’a jusqu’alors été nommée ! Mais Mira est bien décidée à montrer que les responsabilités ne lui font pas peur : elle adore les règles qui cadrent le quotidien, elle est fière d’être prise comme exemple devant ses camarades pour montrer la longueur de jupe réglementaire à porter – ne rechignant d’ailleurs pas à reprendre ses plus jeunes condisciples sur leurs tenues –, fière aussi de faire répéter à tous les élèves le serment de l’école chaque matin. Bref, tout réussit à cette travailleuse acharnée, ce rôle de préfète semble être fait pour elle. Les garçons ? Aucun intérêt vraiment : pour Mira, les études avant tout !
Mais voilà qu’un nouvel étudiant fraîchement arrivé de Hong Kong, au charme désarmant, va chambouler la sérénité de Mira. Livré à lui-même, (ses parents diplomates ne vivent pas en Inde), Srinivas ne prête pas serment, récolte mauvaise note sur mauvaise note, semble hors-cadre tant au lycée que dans sa vie privée. Serait-ce l’attirance des contraires ? Nos deux adolescents se lancent en tout cas dans une histoire passionnelle… mais raisonnée car compliquée à vivre dans une société qui préconise aux jeunes filles de réduire au strict nécessaire leurs échanges avec les garçons : comme le souligne une professeure, « quand on grandit, il faut faire attention ». C’est donc en prétextant des révisions communes que Mira va inviter Srinivas à venir chez elle pour qu’ils puissent se voir. Même si c’est sous la surveillance plus que vigilante de sa mère Anila, qu’elle a du mal à supporter depuis longtemps. Une mère qui ne vit pas toute l’année avec sa fille et qui semble en grand manque d’attention. Et cette attention, elle va la trouver auprès de Srinivas, qui fait tout pour lui plaire afin de pouvoir continuer à voir Mira… Va alors se mettre en place entre Anila et le garçon un jeu de séduction étrange auquel assiste une Mira impuissante, qui accentue l’éloignement avec sa mère au fur et à mesure que ses sentiments pour Srinivas grandissent.

Au-delà de ce triangle étonnant, Girls will be girls interroge sur le désir naissant, le début de la sexualité, le respect de soi-même et la façon dont les jeunes femmes sont traitées, comment leur comportement est considéré comme inconvenant par les adultes alors que les jeunes hommes sont beaucoup plus libres d’agir comme bon leur semble. Non seulement Mira va enfreindre les règles pour vivre son histoire avec Srinivas, mais son regard sur les disparités entre filles et garçons va changer et lui faire prendre conscience des injustices dont elle et ses amies sont victimes.

Pour la réalisatrice : « Dans de nombreuses cultures, et particulièrement en Inde, nous avons des rôles clairement prescrits. Pour les filles et les femmes, il y a beaucoup plus de prescriptions et des punitions beaucoup plus sévères si elles sortent du cadre établi… Mira et Anila essaient toutes deux d’aller à l’encontre de ce qui est permis. Mira est censée être la bonne fille, celle qui suit les règles, et elle explore une autre identité avec ce garçon. Et la mère aussi. De nombreuses jeunes mères sont reléguées à un rôle asexué, un rôle de soutien, et en viennent à se dire : et moi, alors ? J’ai connu des femmes dans ma vie qui transgressaient les règles de diverses manières, et on parle rarement d’elles… » Shuchi Talati en parle enfin et d’une manière si délicate que c’en est bouleversant.